Caravane 2009 : Des barrages hydroélectriques qui ne font pas l’unanimité

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La 4ème Caravane solidaire du CDHAL a fait le tour du Québec du 16 avril au 1er mai 2009. À son bord, il y avait quelques membres du CDHAL et trois invitées extraordinaires! Juana, une femme autochtone chatina de l’État de Oaxaca au Mexique (COPUDEVER Oaxaca), Ana, une militante pour les droits humains au Salvador qui travaille pour l’organisme FUNPROCOOP, et Merilda, une aînée innue de Pessamit / Bestiamites, retraitée de l’organisme Femmes Autochtones du Québec.

Il s’agit donc de conférences ou d’ateliers, où nos invitées partageront leur expérience, à savoir comment un ou des projets de barrage hydroélectrique ont affecté ou affectent toujours leur communauté

La construction de complexes de mégabarrages hydroélectriques est souvent présentée à la population comme étant des projets de développement de régions n’ayant pas atteint leur plein potentiel de productivité. De plus, certains ténors argumentent fort que l’hydroélectricité est une «énergie verte» et que « les populations autochtones sont d’accords » avec ces grands projets (comme celui de la Rivière Romaine). La Caravane veut ouvrir un questionnement sur ces idées préconçues. À quel point est-ce qu’inonder 3 100 hectares comme veut le faire le projet « Paso de la Reina » dans l’État de Oaxaca est « vert »? D’après le Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE), les barrages représentent plus de 75% de la consommation d’eau dans les pays industrialisés. La Commission mondiale des barrages évalue qu’entre 40 à 80 millions de personnes ont été déplacées par les barrages hydroélectriques. Au Québec, la Fondation Rivières (http://www.fondation-rivieres.org/francais/actualite.html) et l’Alliance Romaine (http://allianceromaine2.wordpress.com/) nous apprennent que sur les 16 grandes rivières du Québec, la rivière Romaine sera la 14ème à être harnachée (il y a en déjà sur le Fleuve St-Laurent)… L’énergie qui sera produite par les barrages de la rivière Romaine est destinée à être vendue aux États-Unis. Vraisemblablement, l’énergie produite par les barrages de Paso de la Reina est destinée au même sort. Le développement de quoi, pour qui et à quel prix?

Voici une courte présentation des invitées qui formeront le coeur de la 4ème Caravane solidaire.

Mérilda St-Onge

Femme de la Première Nation Innu de Pessamit de la région Côte-Nord, Mérilda St-Onge s’est impliquée depuis une trentaine d’années dans le dossier des femmes autochtones. Son travail a débuté au niveau local, s’est poursuivi au niveau régional et s’est effectué au niveau provincial puisqu’elle devint à l’automne 2004 vice-présidente des Femmes autochtones du Québec. Elle a également joué un rôle primordial dans l’avancement des conditions de vie des femmes autochtones de la Côte-Nord. 

Depuis 1975, elle a été directrice du comité administratif des Femmes autochtones du Québec, puis membre du Regroupement des femmes de la Côte-Nord de 1988 à 1992. Conseillère de Bande de Pessamit pendant 2 ans, elle poursuit son implication en devenant bénévole pour les dossiers d’hébergement et de non-violence du regroupement Femmes autochtones du Québec de 2001 à 2007. De plus, elle fut membre du comité technique représentant les femmes autochtones à l’Institut du développement durable de l’Assemblée des Premières Nations du Québec et du Labrador.

Il est à noter que Mérilda St-Onge fut récipiendaire du prix Germina Emond Fournier en 2004 et en 2005, elle a reçu le prix de l’Orde du Mérite Nord-cotier pour son implication d’engagement auprès de sa communauté.

Actuellement , Mérilda St-Onge fait partie du comité des aînés de la communauté de Pessamit.