Délégation à la 3ème Rencontre internationale des personnes affectées par les barrages et leurs allié.e.s (Temacapulin, Mexique)

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C’est dans le cadre de sa campagne annuelle Des barrages qui ne font pas l’unanimité que le CHDAL a organisé une délégation québécoise qui a participé à la 3ème Rencontre internationale des personnes affectées par les barrages et leurs alliéEs, du 1er au 7 octobre 2010, à Temacapulin, dans l’état de Jalisco au Mexique. Les organisateurs de cet évènement, International Rivers, ont rassemblé plus de 320 déléguéEs de 54 pays à cet endroit afin d’attirer le regard du monde sur le village de près de 500 personnes menacé d’être inondé par la construction du barrage El Zapotillo, tout comme le seraient les communautés de Palmarejo et Acasico. Au total, 3 000 personnes verraient leur identité, leur culture et leur mode de vie social comme économique disparaître.

Des représentants d’organisations autochtone, environnementale, de défense des droits humains et des représentants académique ont composé la délégation de façon complémentaire face à la problématique des barrages.

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Évelyne Saint-Onge, conseillère de la Nation de Uashat mak Mani-Utenam, population affectée par la construction du barrage SM3 près de Sept-Îles en 1994;

Anne-Marie Saint-Onge André, écrivaine et également membre de la Nation de Uashat mak Mani-Utenam;

Jacques Gélineau, membre du Conseil d’administration de Fondation Rivières à Sept-îles et défenseur actif de la biodiversité et des rivières au Québec;

Anouk Nadeau-Farley, chargée de projet – Campagne des barrages qui ne font pas l’unanimité, CDHAL (Comité pour les droits humains en Amérique latine).

Ioana Radu, doctorante et assistante de recherche à DIALOG – Réseau de recherche et de connaissances relatives aux peuples autochtones.

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Les échanges avec la communauté d’accueil et avec les déléguéEs internationaux et internationales ont suscité des questionnements face à la mobilisation et à l’engagement de la société au Québec, alors qu’historiquement, le développement de la province est intimement lié à l’hydroélectricité et que de nombreuses constructions sont actuellement prévues par le gouvernement dans le cadre du Plan Nord.

Réunis autour d’une même lutte, de nouveaux partenariats se sont créés afin de consolider des stratégies d’actions pour défendre le territoire, l’environnement et les droits humains face à des projets qui prennent souvent forme sans consultation préalable ni information adéquate des communautés directement affectées. La force de résistance des réseaux d’Amérique latine opposés aux projets de barrages est une source d’inspiration pour sensibiliser la population québécoise aux impacts globaux et méconnus qui découlent de ces situations.

C’est donc en appui aux organisations d’Amérique latine dans leurs revendications et par des collaborations entre les membres de la délégation que différents ateliers, activités et conférences seront développés dans différents milieux du Québec. Au printemps, les déléguéEs seront invitéEs à se réunir à nouveau lors d’un colloque soulevant la problématique des projets de développements affectant la justice sociale et environnementale.

Le public québécois sensibilisé aux impacts sur les droits humains causés par l’exploitation des ressources naturelles sera invité à appuyer solidairement les diverses dénonciations et revendications ainsi que la déclaration de la Rencontre internationale, favorisant de cette façon la création d’un mouvement citoyen québécois contre les barrages.

Rios para la vida, no para la muerte !
Rivières pour la vie, non pour la mort!