« Qui a dit que manifester était un délit? Nous ne concevons pas qu’ils puissent nous traiter de cette manière », dit Miriam Miranda, Coordinatrice de OFRANEH. Elle ajoute qu’il est impossible d’être traité.e.s de la sorte, comme s’ils et elles n’étaient pas Hondurien.ne.s
« Au Honduras, c’est un crime de défendre les droits humains, on réprime, on assassine, on viole les droits des peuples autochtones et garifunas. Il existe une complète impunité. »
-Berta Caceres
Dans la répression contre le COPINH, la police nationale fait preuve d’une violence systémique contre n’importe quel type de manifestation publique convoquée par des organisations sociales et politiques à Tegucigalpa.
La Rapporteure spéciale pour la liberté d’expression de l’Organisation des États américains (OAS) a établi que « le droit de manifester publiquement est un élément essentiel de la liberté d’expression. À plusieurs occasions, les manifestations dans la rue, les blocages de routes ou les réunions publiques sont les seuls mécanismes disponibles pour plusieurs secteurs de la société qui disposent d’un accès limité aux instruments de communication massive. »
Les standards internationaux établissent que « s’il est certain que l’État se doit de garantir la sécurité citoyenne et l’ordre publique, il doit le faire tout en respectant les droits de la personne, entre autre celui de manifester pacifiquement. Quand la répression politique consiste en l’usage de force de façon disproportionnée et non dirigée, sans évaluer la magnitude du désordre qu’on tente de contrôler, et sans distinguer les personnes qui provoquent des incidents des manifestant.e.s pacifiques, nous affaiblissons les ententes internationales signées par les États en matière de droits humains. »
(Vidéo en espagnol seulement)