Au Guatemala, le gouvernement des États-Unis se porte à la rescousse des intérêts privés de l’entreprise minière canadienne controversée Tahoe Resources, enregistrée aux États-Unis . Le 13 juin dernier, 54 organisations guatemaltèques et internationales ont dénoncé, par le biais d’une déclaration publique, l’ingérence des fonctionnaires et des politiciens états-uniens dans le processus judiciaire contre l’entreprise Tahoe Resources.
Cette entreprise est tristement reconnue pour avoir implantée par la force des projets miniers en territoire autochtone et paysan, usant d’une violente répression et de criminalisation, allant jusqu’à tirer sur une manifestation pacifique. Un processus judiciaire à la Cour constitutionnelle du Guatemala pour discrimination et violation au droit à la consultation du peuple autochtone Xinca se déroule présentement.
Des membres du gouvernement états-uniens ont communiqué directement avec le pouvoir judiciaire guatemaltèque pour tenter d’influencer la décision de la cour, une décision qui pourrait mener à la fermeture de la mine.
Afin de préserver les intérêts économiques de l’entreprise, des avocats de Tahoe Resources ont menacé de poursuivre le gouvernement guatémaltèque dans le cadre de l’accord de libre échange de l’Amérique centrale et de recourir à un arbitrage international.
Les 54 organisations signataires de la déclaration publique s’inquiètent que cette ingérence menace l’indépendance judiciaire du Guatemala et qu’elle augmente le risque de répression des personnes qui s’opposent aux projets miniers.
Ces organisations locales et internationales exhortent l’ambassade à se rétracter sur ses déclarations et à respecter les droits humains de celles et ceux qui défendent leurs terres, leur eau et leur modes de vie.