Plus de 81 habitants du secteur La Playa La Arenera de la municipalité de Toledo, Antioquia ont été expulsés vendredi le 27 mars 2015, sous les ordres de la compagnie EPM (Entreprises publiques de Medellin). Ces personnes sont des habitants qui ont habité des bords du Fleuve Cauca depuis des générations où ils et elles gagnaient leur vie en faisant des activités telles que l’orpaillage, la pêche et l’agriculture traditionnelle. Ces communautés ont développé leur vie de façon transhumante en raison de leurs besoins de subsistance et du cycle vital du fleuve. Parmi les gens expulsés il y a des enfants, des gens âgés, et des gens handicapés.
Plusieurs familles, au même temps ont été des victimes de déplacement forcé, causé par des groupes paramilitaires. Elles ont été expulsées sous opérations de l’inspection de Police de la municipalité de Toledo, promus par EPM qui, depuis le début, a violé les droits humains des familles en spécial la relations des communautés orpailleurs avec leur territoire et la législation international établie pour les expulsions à cause des projets de développement. Ces faits font de ces expulsions de déplacements faits par le développement, en plus d’une claire revictimisation de la population.
Le processus policier qui a abouti avec l’expulsion n’a pas été fait en tenant compte le recensement réel et partiel de la population native, leur façon d’habiter, et leur condition de victimes de déplacement forcé et du conflit armé. Il n’y a pas eu un processus effectif de recensement d’occupants ni de plan préventifs pour traiter la situation de vulnérabilité provoqué par cette procédure. Il n’y a pas eu, non plus, aucune alternative pour les communautés, il n’y a pas eu garanti de relocalisation, des mesures de compensation, de réparation de dommages et d’activation des projets de vie. Au préalable, on n’a pas informé de la date ni de l’heure exactes, alors cela a fait que la communauté perde une partie de leur biens, même de l’or produit de leur travail de façon artisanale.
Dans la démarche du vendredi (avant la semaine de pâques), l’officier ministériel était absent, l’inspectrice de Police accompagnée d’un groupe très nombreux de membres de la police anti-émeute (ESMAD) qui ont encerclé les lieux, intimidant les habitants, a donné la consigne aux familles à vider La playa en “ trois heures”. Elle n’a pas répondu clairement aux questions et aux demandes de la population originaire du Fleuve Cauca, ni aux défenseurs de droits humains qui se trouvaient sur place. L’inspectrice a voulu que ces derniers se rendent jusqu’à EPM pour réaliser l’acte de la démarche.
Par la suite, l’inspectrice a laissé l’endroit après que les familles n’ont pas voulu se déplacer en diverses groupes à des différentes municipalités. Les familles et le Mouvement Rios Vivos ont exigé la relocalisation collective en tenant compte la vie communautaire développée avant l’expulsion et la situation de risque et le contexte de la zone.
Par conséquence, les familles ont dû sortir leurs biens à la route, où la police anti-émeute, des hommes armés sans uniforme ni identification et la Police Militaire et de soldats de l’Armée Nationale ont fait présence jusqu’à très tard dans la nuit. Le lendemain très tôt, les gens sont arrivés à la municipalité d’Ituango où ils se trouvent sans avoir eu de l’assistance humanitaire et une place pour dormir car le Gouvernement d’Antioquia (actionnaire majoritaire de HidroItuango) ne veut pas avouer qu’il s’agit d’un déplacement forcé.
Le Mouvement Rios Vivos, les victimes de déplacement pour le développement de Hidroituango et les organisations accompagnatrices font un appel urgent aux autorités nationales à s’occuper de la situation humanitaire des familles déplacées et établir de façon urgente, un espace de dialogue en reconnaissant et garantissant les droits des victimes de déplacement par les barrages. .
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