Publié par ecopress, le 27 novembre 2023.
Un récent rapport conjoint de l’UNR et de l’UBA avertit qu’en Argentine, seuls 7 % des déchets industriels et des déchets spéciaux sont traités correctement, le reste est déversé illégalement, polluant les rivières, les sols et la nature en général, et l’élimination inappropriée de ces déchets contribue au réchauffement climatique, déclare Claudia Kalinec, présidente de Catries.
L’année dernière, plus de 18,2 millions de tonnes de déchets industriels et/ou spéciaux – y compris les déchets dangereux, non dangereux et pathogènes – ont été produites, dont 7 % seulement ont reçu un traitement adéquat. C’est ce qu’indique un rapport conjoint de l’université nationale de Rosario (UNR) et de l’université de Buenos Aires (UBA), qui analyse les données fournies par les principales chambres chargées du traitement adéquat des déchets industriels.
Le rapport indique qu’en Argentine, plus de 400 000 entreprises génèrent des déchets industriels et/ou dangereux, mais que seules 34 000 d’entre elles – soit 8,4 % – traitent leurs déchets auprès d’un « fournisseur » agréé à cet effet. En d’autres termes, plus de 368 000 entreprises éliminent illégalement quelque 16,9 millions de tonnes de déchets industriels et/ou dangereux.
Pour en savoir plus sur cette situation, Un Programa sin Nombre s’est entretenu avec Claudia Kalinec, présidente de la Chambre argentine des entreprises de traitement et de transport de déchets industriels et spéciaux (Catries). Kalinec explique qu’il est moins coûteux pour les industries de se débarrasser illégalement de leurs déchets que de les traiter correctement, étant donné qu’il n’existe pratiquement aucun contrôle sur le traitement des déchets industriels et que les amendes pour déversement illégal de ces déchets sont insignifiantes par rapport au chiffre d’affaires d’une industrie.