Publié par Asamblea El Algarrobo, le 17 avril 2024
Il y a quelques jours, la plainte d’Andalgalá pour le droit à vivre dans un environnement sain a été reçue par la Commission interaméricaine des droits humains (CIDH), car les habitant.e.s ont déjà engagé des actions en justice devant le Tribunal de justice de Catamarca, devant d’autres tribunaux provinciaux et devant le Tribunal fédéral.
En d’autres termes, les habitant.e.s et les membres d’organisations socio-environnementales, telles que l’assemblée d’El Algarrobo, ont dénoncé l’État argentin et l’État de Catamarca pour la violation systématique de nos droits humains, qui sont inscrits dans la Convention américaine des droits humains (CADH).
Cela signifie qu’à partir de maintenant, toute action entreprise par l’État de Catamarca et/ou le gouvernement national, tendant à faire avancer la « prospection avancée » (une étape inexistante dans le code minier) et l’exploitation du gisement d’Agua Rica, sera communiquée à l’organisation internationale susmentionnée, afin que nos droits soient garantis.
Nous avons pris cette décision en raison de la violation permanente de nos droits fondamentaux et de la violence exercée pendant toutes ces années par l’État de Catamarca et l’entreprise minière Agua Rica, actuellement appelée MARA.
C’est pourquoi, dans la présentation faite par notre avocate, Dr. Mariana A. Katz (représentant plus de 100 voisin.e.s), accompagnée par le collectif Yopoy (Juan Pablo Vismara, Gabriel Bicinskas et Marcos Filardi) et signée par l’un des membres de l’assemblée El Algarrobo, 248 Andalgalenses ont été présenté.e.s comme des victimes des actions violentes et des violations des droits humains par l’État argentin et les actions de l’État de Catamarca, qui ont été prouvées dans 44 affaires judiciaires. Parmi celles-ci figurent celles initiées par les voisin.e.s pour défendre leurs droits humains, et qui n’ont pas reçu de réponse. En outre, nous dénonçons les actions persécutrices du pouvoir judiciaire, qui monte des affaires contre les défenseur.euse.s de l’environnement, et le fait que le système judiciaire local n’a toujours pas répondu à nos demandes pour garantir nos droits constitutionnels.
Il convient également de souligner que dans cette présentation, il a été fait référence au soutien constant et de longue date du Servicio Paz y Justicia (SERPAJ), une organisation présidée par le prix Nobel Adolfo Perez Esquivel, qui a soutenu notre demande par le biais de différentes actions, dans le but d’obtenir une réponse des autorités nationales à nos revendications, ce qui n’a pas non plus été le cas.
Nous nous trouvons à un moment historique, où nos droits constitutionnels et coutumiers semblent n’avoir aucune valeur, et où ils sont systématiquement violés de manière organisée et avec la complicité de l’État argentin depuis longtemps.
Ce sont des années et des années d’injustice environnementale, sociale et économique constante, puisque les besoins réels de paix, de développement harmonieux avec la nature, de sentiment d’appartenance à la terre et d’identité culturelle de notre communauté ne sont absolument pas respectés par l’entreprise minière, et encore moins par ses partenaires commerciaux étatiques, à savoir les gouvernements national et provincial ainsi que l’université nationale de Tucumán. Ils ne prennent en compte que le profit des investisseurs privés étrangers et non les besoins fondamentaux de la population locale, tels que l’eau, la biodiversité, la paix sociale, ainsi que notre identité ancestrale et actuelle, représentée depuis toujours et pour toujours par le Nevado del Aconquija.
Nous avons défendu, nous défendons et nous défendrons notre territoire avec la VÉRITÉ, AVEC NOS DROITS ET AVEC NOTRE JOIE DE VIVRE ICI, OÙ NOUS SOMMES, QUI NOUS SOMMES. !!!!