AccueilNouvellesMise en accusation scandaleuse. Mauricio Cornejo est toujours détenu pour avoir défendu l’eau de Mendoza

Mise en accusation scandaleuse. Mauricio Cornejo est toujours détenu pour avoir défendu l’eau de Mendoza

Publié par Alejandro Perez, La Izquierda Diario, le 28 février 2025

Mauricio Cornejo, résident autoproclamé d’Uspallata, est toujours détenu et son état de santé serait grave. Dans un événement très grave et sans précédent, il a été accusé d’« appartenance à un groupe de coercition idéologique », pour avoir participé aux manifestations contre la réactivation de la mine de San Jorge et pour avoir défendu un camarade contre les coups brutaux qu’il recevait de la foule de l’UOCRA lors de la manifestation du 24 janvier. Nous exigeons sa libération immédiate et le classement de son dossier.

Mauricio Cornejo est actuellement détenu au Pôle Judiciaire avec de graves blessures sans aucun soin. Nous exigeons sa libération immédiate et le classement de son dossier.

Mauricio est un voisin de l’assemblée auto-organisée d’Uspallata qui a été arrêté pour avoir défendu un collègue contre les coups brutaux qu’il recevait de la part du gang de l’UOCRA lors d’une manifestation le 24 janvier contre l’ouverture d’un bureau de la mine San Jorge à Uspallata. Au même moment, les domiciles d’autres membres de l’Assemblée d’Uspallata ont également été perquisitionnés.

Selon le communiqué de presse du ministère public, Mauricio est accusé d’« appartenance à un groupe de coercition idéologique et de menaces coercitives aggravées, pour avoir contraint la victime à quitter son lieu de résidence et de travail habituel ». Les articles sous lesquels il est poursuivi sont l’article 213 bis et l’article 149 ter, point 2, lettre b du code pénal.

L’accusation d’« appartenance à un groupe à des fins de coercition idéologique » est extrêmement grave et scandaleuse, et est passible de 3 à 8 ans de prison, ce qui signifie qu’il ne peut pas être libéré de prison.

L’affaire est extrêmement grave si l’on considère que le gouvernement détient et criminalise un voisin pour son appartenance à l’Assemblée des Voisins Autoproclamés d’Uspallata. Le gouvernement cherche à intimider ceux d’entre nous qui luttent pour la défense de l’eau, mais comme l’ont dit les voisins d’Uspallata lors de la mobilisation pour la libération du camarade, « nous ne bougerons pas tant qu’ils n’auront pas éliminé tous les innocents. La seule chose que nous avons faite, c’est de nous battre pour notre terre, pour qu’ils ne nous empoisonnent pas, pour qu’ils ne nous tuent pas. Ils pensent que de cette façon, nous allons rétrécir, nous allons reculer. Eh bien non, ils nous donnent plus de force. Nous allons rester ici et nous ne partirons pas tant que San Jorge n’aura pas quitté la vallée ».

Il convient de préciser que ces articles criminalisent ceux qui ont protesté contre le vote de la loi fondamentale, qui comprend la réforme du travail qui aggrave les conditions des travailleurs, l’élimination du moratoire sur les pensions et le RIGI, entre autres.

Cette persécution politique et l’utilisation de la justice pour intimider les combattants n’est pas nouvelle dans le gouvernement d’Alfredo Cornejo, qui a inculpé d’autres camarades pour leur lutte, comme Nora Moyano de l’Assemblée de Las Heras pour l’eau pure, des camarades de mouvements sociaux et des dirigeants syndicaux de la province, comme Raquel Blas, entre autres.

Ces arrestations arbitraires s’ajoutent à celles effectuées contre des voisins prédisposés à éteindre les incendies en Patagonie, comme Nicolas Heredia. La campagne de criminalisation s’est traduite par des descentes violentes dans les communautés mapuches, la saisie des biens de leurs dirigeants (des téléphones aux livres), la destruction de propriétés, l’attaque d’une radio communautaire et même l’arrestation de Victoria Núñez Fernández, membre du Lof Pillañ Mawiza. Mais malgré la campagne, rien ne relie les victimes de ces persécutions à la soi-disant RAM. C’est ce qu’a dénoncé l’écrivaine et activiste Moira Millán, membre de la communauté.

Pour ne rien arranger, alors que le gouvernement national a été démasqué pour l’escroquerie de Milei, l’opposition a voté un paquet répressif à la demande de Patricia Bullrich. Cela devrait alerter tous les combattants pour qu’ils le dénoncent et exigent la fin des prisonniers pour faits de guerre.

La scandaleuse persécution de Cornejo a atteint le Congrès national, où Nicolás del Caño, avec ses camarades du Frente de Izquierda, a présenté une déclaration de répudiation à la Chambre des députés.

Les mobilisations massives contre la réactivation de la mine de San Jorge qui ont lieu depuis le début de l’année et les mobilisations simultanées dans la ville de Mendoza et à Uspallata qui ont eu lieu après l’arrestation de Mauricio cette semaine montrent qu’il existe des forces pour faire face à cette offensive persécutrice du gouvernement de Mendoza.

Comme ils savent qu’ils n’ont pas de licence sociale pour l’exploitation minière polluante, ils veulent l’imposer au moyen de patotas, de la répression et de la criminalisation. Comme lorsque nous avons gagné la loi 7722 et l’avons défendue contre la tentative radicale et péroniste de la modifier, nous continuerons à défendre l’eau dans les rues et le gouvernement et les compagnies minières ne passeront pas !

Source: https://laizquierdadiario.cl/Sigue-detenido-Mauricio-Cornejo-por-defender-el-agua-de-Mendoza