HomeAction urgenteDes habitants de Temacapulín, des défenseurs de droits humains, des journalistes et des organisations alliées menacéEs de mort en raison de leur opposition au projet de barrage « El Zapotillo »

Des habitants de Temacapulín, des défenseurs de droits humains, des journalistes et des organisations alliées menacéEs de mort en raison de leur opposition au projet de barrage « El Zapotillo »

Il est scandaleux de voir qu’au Mexique se poursuivent les menaces contre les gens de différentes communautés, les écologistes, les journalistes, les membres des organisations alliées qui, touTEs, s’opposent aux grands projets hydroélectriques. A cette occasion, nous exprimons notre préoccupation pour la sécurité et la vie de certains membres du Comité « Salvemos Temacapulin, Acasico y Palmarejo », des membres de l’Institut mexicain pour le développement communautaire (IMDEC) et d’une journaliste de Medios UDG Noticias Red Radio Universidad de Guadalajara, qui ont reçu des menaces de mort le 3 avril 2010 dans la communauté de Temacapulín, Jalisco, à la sortie d’une réunion publique où ont été presentées les principales actions de résistances réalisées au cours de l’année par les comités et leurs organisations alliées pour contrer la tentative des autorités fédérales et des états de Jalisco et Guanajuato d’imposer le projet du barrage El Zapotillo. L´assemblée s´est tenue de façon pacifique, participative et inclusive, bien qu´ait été aperçu certains inconnus parmi les habitants, qui, de loin, filmaient et enregistraient la réunion. Quelques heures plus tard, dans un lieu public, les résidents des communautés de Temacapulín, d’Acasico et de Palmarejo ainsi qu’un défenseur des droits humains, une journaliste et les organisations partenaires ont reçu des menaces de mort à cause de leur opposition au projet.

Par la lettre suivante, vous pouvez soutenir les défenseurs des droits humains qui ont été menacés au Mexique afin que les autorités locales et fédérales prennent des mesures concrètes pour promouvoir la liberté d’expression, d’opinion et la justice.

Dans le fichier PDF affiché sur cette page, vous pouvez consulter la lettre que nous avons envoyée aux autorités mexicaines, le 19 avril 2010.

Prière s’il vous plaît d’envoyer vos lettres (version espagnole ci-dessous) aux autorités mexicaines pour demander que des mesures appropriées soient prises face à cette grave situation.

*****  Version française *****

Messieurs:

Par la présente, je manifeste ma préoccupation pour la sécurité et la vie des frères Manuel de Jesús et Juan Agustín Carvajal Jiménez (membres du Comité « Salvemos Temacapulin, Acasico y Palmarejo »), du défenseur des droits humains Marco Joachim von Borstel Nilsson (membre de l`’nstitut mexicain pour le développement communautaire – IMDEC), et de la journaliste Jade Ramírez Cuevas Villanueva de Medios UDG Noticias Red Radio Universidad de Guadalajara, face aux menaces de mort reçues, le 3 avril dernier, dans la communauté de Temacapulín, Jalisco.

Selon les informations dont je dispose pour le moment, diffusées par le Comité pour les droits humains en Amérique latine, ces menaces et actions se sont produites le 3 avril 2010, après la clôture d’une réunion publique tenue entre 18h30 et 21h et convoquée par le comité « Salvemos Temacapulin, Acasico y Palmarejo », à la plaza Hidalgo de Temacapulín, dans la municipalité de Cañadas de Obregón, Jalisco, avec les habitants et visiteurs.

Lors de cette réunion, les principales actions de résistances réalisées au cours de l´année par les comités et leurs organisations alliées concernant la tentative des autorités fédérales et des états de Jalisco et Guanajuato d’imposer le projet de barrage el Zapotillo ont été présentées. L´assemblée s´est tenue de façon pacifique, participative et inclusive, bien qu´ait été aperçu certains inconnus parmi les habitants, qui, de loin, filmaient et enregistraient la réunion

Faits :
1. Une fois la réunion terminée, Jade Ramírez Cuevas Villanueva et Marco Joachim von Borstel Nilsson se sont rendus à l’entreprise de Manuel de Jesús Carvajal Jiménez (aussi appelé « El Bombón ») pour continuer à partager avec les jeunes de la communauté les résultats de l’Assemblée.

2. À 22h15 sont entrés dans le local trois individus inconnus de la communauté, qui se sont dirigés vers Juan Agustín Carvajal Jiménez en lui disant: «vous, votre frère, le gros (Manuel de Jesus Jimenez Carvajal – « El Bombon »), elle (se référant à Jade Ramirez) et lui qui porte le chapeau (en référence à Marco von Borstel), les quatre vous ne valez déjà plus rien, vous mourrez bientôt parce que vous vous mêlez de ce qui ne vous regarde pas et jouez avec le feu. « 

3. Des trois individus, le plus grand fit un signe de la main à Jade Ramirez pour qu’elle s´approche, mais devant le regard effrayé de Juan Carvajal, elle ne pas bougea pas. Son partenaire et lui s’ approchèrent d’elle alors que le troisième resta assis à observer la scène. Le plus grand lui dit : « Pourquoi es-tu si mauvaise et te comportes-tu ainsi ? » Elle ne répondit rien. Il lui demanda si elle travaillait et si elle était de Guadalajara, ce à quoi elle répondit par l´affirmative. Il lui demanda alors son nom et elle (Jade Ramirez) réagit en lui demandant le sien. Il répondit « Angel » et ajouta : « Nous sommes des employés fédéraux. Tu fais partie des gens contre le barrage ? » Elle répondit que oui. Puis le deuxième homme, d’apparence malade,  s´approcha et lui dit : « Vous aussi êtes contre le barrage? Bien, la ville sera inondée, n´y pense même pas »… » la ville sera inondée, toute l’eau passera au-dessus des maisons et de la statue de la plaza [Miguel Hidalgo]. « 

4. Compte tenu de la situation inconfortable à laquelle était exposée la journaliste Jade Ramirez, Marco von Borstel et les membres de la communauté présents l’éloignèrent un peu de ces hommes, la protégeant, mais tous restèrent attentifs à l’agressivité des individus. L´individu malade s´approcha de Marco von Borstel et, entre autres menaces, lui dit : «le barrage se fera, peu importe ce que vous fassiez », «Souviens-toi que Jalisco ne fait qu’un, nous sommes Jalisco et nous coupons les coins en ronds», «Il est plus sûr de prendre le chemin le plus court »,« Je bute ta mère « , » Personne n’a acheté sa vie « , » Tôt ou tard, tu iras à ta mort et nos chemins se recroiseront. « 

5. Finalement, Manuel Carvajal intervint, s´adressant aux hommes : « C’est mon commerce, c’est ma soeur (Jade Ramirez), c’est mon cousin (Marco Von Borstel) et je vous demande de partir. » À 23 heures, les trois hommes partirent du commerce et montèrent dans une camionnette style pick up beige qui n’a pas pu être identifiée. En partant avec la camionnette, ils heurtèrent une autre camionnette stationnée, et malgré la tentative de ceux restés dans le local pour les arrêter, ils réussirent à s’enfuir.

Autre fait préoccupant :
• Le mardi 6 avril 2010 à 3h30 du matin, dans les bureaux de l’Institut mexicain pour le développement communautaire, A.C. situé au 2237, rue Pino, col. Del Fresno, à Guadalajara, Jalisco, le gardien Jesús de León Zaragoza répondit au téléphone et entendit : «Nous vous avons localisé, fils de pute» avant que son interlocuteur ne raccroche.
Ces événements graves, s´ajoutent à d’autres actes de menaces et de harcèlement que les communautés et les membres des comités de résistance ont subis durant l’élaboration du projet de barrage El Zapotillo.

Demandes :

Compte tenu de l’extrême gravité de ces faits, je vous demande expressément :

• Qu’il y ait une enquête indépendante, exhaustive et impartiale sur ces faits, conforme à la plainte déposée par les victimes au procureur général de justice de Jalisco, afin d’identifier les responsables, et de les présenter devant un tribunal compétent, indépendant, juste et impartial afin de leur appliquer les sanctions pénales et/ou administratives prévues par la loi.

• Que soient punis les responsables et que soient adoptées les mesures nécessaires pour protéger et préserver l’intégrité, la sécurité et la vie des habitants des communautés de Temacapulín, Acasico et Palmarejo et des défenseurs des droits humains, des journalistes et des organisations connexes au mouvement contre le barrage el Zapotillo.

• Que se mette pleinement en pratique la recommandation 35/2009 émise par la Commission étatique des droits humains de Jalisco, et l´annulation immédiate du projet de barrage El Zapotillo.

• Qu’il soit mis fin à tout type d’agression, de harcèlement et de violence contre les défenseurs de droits humains au Mexique

• D’assurer l’application de ce qui est prévu dans la déclaration sur les Défenseurs des droits humains, adoptée par l’Assemblée Générale de l’ONU le 9 décembre 1998, en particulier ce qui se réfère à la protection du droit de toute personne « individuellement ou en association avec d’autres, de promouvoir la protection et la réalisation des droits de l’homme, des libertés fondamentales, et de les faire connaître aux niveaux national et international » (Art.1) ainsi que en ce qui a trait au devoir de l’État de garantir « que les autorités compétentes protègent toute personne, individuellement ou en association avec d’autres, de toute violence, menace discrimination de facto ou de jure, pression ou autre action arbitraire dans le cadre de l’exercice légitime des droits visés dans la présente Déclaration.» (Art.12.2);

• De manière générale, de garantir le respect des droits humains et des libertés fondamentales dans tout le pays en conformité avec les normes internationales de droits humains ratifiées par le Mexique.

J’apprécierais de recevoir par écrit une liste des actions qui seront entreprises dans le but de mettre fin à la vague de violence dans la municipalité de Cañadas de Obregón.

Dans l’attente de votre réponse,

***** Version espagnole à envoyer *****

Señores:

Por medio de la presente, manifiesto mi preocupación por la seguridad y la vida de los hermanos Manuel de Jesús y Juan Agustín Carvajal Jiménez (integrantes del Comité « Salvemos Temacapulin, Acasico y Palmarejo »), el defensor de derechos humanos, Marco Joachim von Borstel Nilsson (miembro del Instituto Mexicano para el Desarrollo Comunitario – IMDEC), y la periodista Jade Ramírez Cuevas Villanueva de Medios UDG Noticias Red Radio Universidad de Guadalajara, ante las amenazas de muerte recibidas el pasado 3 de abril en la comunidad de Temacapulín, Jalisco.

Según la información de la que dispongo hasta el momento, difundida por el Comité por los derechos humanos en América latina, estas amenazas y acciones ocurrieron el día sábado 3 de abril de 2010, después de darse por terminada una reunión pública que se sostuvo desde las 6:30 PM hasta las 9:00 PM, convocada por el Comité « Salvemos Temaca,pulin Acasico y Palmarejo », en la plaza Hidalgo de Temacapulín, Municipio de Cañadas de Obregón, Jalisco con pobladores y visitantes.

En dicha reunión, se presentaron las principales acciones de resistencia realizadas durante lo que va del año por parte de los comités y sus organizaciones alidadas, ante el intento de las autoridades federales y de los estados de Jalisco y Guanajuato por imponer el proyecto de la presa El Zapotillo. La reunión se llevó de forma tranquila, participativa e incluyente, aunque se señaló en la misma que había personas desconocidas de parte de los pobladores, que se encontraban grabando y registrando la sesión desde lejos.

Hechos:
1. Una vez terminada la reunión, Jade Ramírez Cuevas Villanueva y Marco Joachim von Borstel Nilsson se trasladaron al negocio de Manuel de Jesús Carvajal Jiménez (o « El Bombón »), a terminar de compartir con los jóvenes de la comunidad los resultados de la asamblea.

2. A las 10.15 P.M. ingresaron al local tres individuos desconocidos por la comunidad y se dirigieron a Juan Agustín Carvajal Jiménez diciéndole : “tú, tu hermano el gordito (Manuel de Jesús Carvajal Jiménez – « El Bombón ») » ella (refiriéndose a Jade Ramírez) y el del sombrero (refiriéndose a Marco von Borstel), los cuatro ya valieron para pura chingada, se van a morir pronto porque están alborotando la gallera”.

3. De los tres individuos, el más alto de ellos llamó con la mano a Jade Ramírez para que se acercara y ante la mirada de Juan Carvajal de miedo no accedió. El y su compañero se acercaron mientras el tercero observaba sentado. Le dijo el más alto  : « porque eres tan mala y te portas así”, ella no respondió nada. Preguntó que si estaba trabajando y que si era de Guadalajara, respondió que sí, posteriormente le preguntó el nombre y ella (Jade Ramírez) respondió preguntándole por el suyo, contestó  : « Ángel », agregó : « somos empleados federales ¿tú andas con lo de la presa? » respondió ella que sí. Luego se acercó el segundo tipo de aspecto enfermo y le dijo : « tú también andas con lo de la presa?, pues se va a inundar el pueblo, ni modo » … “el pueblo se va a inundar, todo el agua va a quedar por encima de las casas y la estatua de la plaza [Miguel Hidalgo]”.

4. Ante la situación tan incómoda a la que estaba expuesta la periodista Jade Ramírez, Marco von Borstel y los miembros de la comunidad presentes la alejan un poco de los tipos, protegiéndola pero atentos todos ante la agresividad con la que actuaban los individuos. Se acerca el tipo enfermo a Marco von Borstel y entre otras amenazas le dice : “la presa va, lo que ustedes hagan no importa”, “acuérdate que Jalisco es Uno”, “Nosotros somos Jalisco y recortamos las esquinas”, “Es más seguro irse por brecha que por carretera”, “Ahorita o de una de vez te parto tu madre”, “Nadie tiene la vida comprada”, “Tarde o temprano te llevará la chingada y nos vamos a topar”.

5. Finalmente, Manuel Carvajal intervino diciéndole a los tipos : “Es mi negocio, ella es mi hermana (Jade Ramírez), el es mi primo (Marco Von Borstel) y les pido se fueran”. A las 11 PM salen los tres individuos del negocio, se suben a una camioneta pick up beige que no logramos identificar, arrancan, pegándole a otra camioneta estacionada, todos los que estaban en el local salen a intentar detenerlos pero ellos huyen.

Otro hecho preocupante :
• El día martes 6 de abril del 2010, a las 3:30 de la madrugada, en las oficinas del Instituto Mexicano para el Desarrollo Comunitario, A.C. ubicadas en la calle Pino 2237, col. Del Fresno, en Guadalajara, Jalisco, el velador José Jesús de León Zaragoza contestó el teléfono y le dijeron : “Ya te tenemos localizado, hijo de tu puta madre” y colgaron.
Estos graves hechos, se suman a otras acciones de amenazas y hostigamiento que las comunidades y los integrantes de los comités en resistencia han venido sufriendo durante el desarrollo del proyecto de la presa El Zapotillo.

Demandas:

Teniendo en cuenta la extrema gravedad de estos hechos, les urjo a :
• llevar a cabo una investigación independiente, exhaustiva e imparcial en torno a estas amenazas, conforme a la denuncia presentada por los afectados a la Procuraduría General de Justicia de Jalisco, con el fin de identificar a los responsables, llevarlos ante un tribunal competente, independiente, justo e imparcial y aplicarles las sanciones penales, y/o administrativas previstas por la ley;

• sancionar a los responsables y dictar las medidas necesarias para proteger y salvaguardar la integridad, la seguridad y la vida de los habitantes de las comunidades de Temacapulín, Acasico y Palmarejo y de los defensores, periodistas y organizaciones aliados al movimiento contra la presa El Zapotillo.

• Cumplir cabalmente la recomendación 35/2009 emitida por la Comisión Estatal de Derechos Humanos de Jalisco y se cancele de inmediato el proyecto de la presa El Zapotillo.

• velar por que se ponga fin a todo tipo de agresión, hostigamiento y violencia contra los defensores de los derechos humanos en México;

• asegurar la aplicación de lo dispuesto por la Declaración sobre los defensores de los derechos humanos, adoptada por la Asamblea General de la ONU el 9 de diciembre de 1998, en particular en lo referente a la protección del derecho de toda persona “individual o colectivo, de promover la protección y el respeto de los derechos humanos, de las libertades fundamentales, tanto en el plano nacional como internacional y a esforzarse por ellos” (Art.1) así como en lo relativo al deber del Estado de garantizar “la protección de toda persona, individual o colectivamente, frente a toda violencia o represalia, discriminación, negativa de hecho o de derecho, presión o cualquier otra acción arbitraria del ejercicio legítimo de los derechos mencionados en la presente Declaración” (Art.12.2);

• de manera general, garantizar el respeto por los derechos humanos y las libertades fundamentales en todo el país de conformidad con las normas internacionales de derechos humanos ratificadas por México.

Agradecería recibir por escrito una lista de las acciones que se emprenderán para poner un alto a la ola de violencia en el municipio de Cañadas de Obregón.

Atentamente,

Entrez votre nom ici

*****Envoyer à *****

Presidente de los Estados Unidos Mexicanos
Lic. Felipe Calderón Hinojosa
felipe.calderon@presidencia.gob.mx

Gobernador Estado de Jalisco
Lic. Emilio González Márquez
emilio.gonzalez@jalisco.gob.mx

Procurador General de Justicia
del Estado de Jalisco

Lic. Tomas Coronado Olmos
tomas.coronado@jalisco.gob.mx

Director del Organismo de Cuenca
Lerma-Santiago-Pacífico, de la
Comisión Nacional del Agua (CONAGUA)

Ing. Raúl Antonio Iglesias Benítez
raul.iglesias@conagua.gob.mx

Director de la Comisión Estatal
del Agua de Jalisco (CEA)

Ing. Cesar Coll Carabias
cea@jalisco.gob.mx

Presidente de la Comisión Nacional
de Derechos Humanos (CNDH)

Dr. Raúl Plascencia Villanueva
correo@raulplascencia.com

Presidente Comisión Estatal
de Derechos Humanos (CEDHJ)

Mtro. Felipe de Jesús Álvarez Cibrián
cedhj@infosel.net.mx

***** Copie à *****

Misión Permanente de México ante
las Naciones Unidas en Ginebra

mission.mexico@ties.itu.int

Sr. Edgardo Flores Rivas
Cónsul general de Mexico en Montréal
comexmt@consulmex.qc.ca

Red latinoamericana contra represas y por los ríos, sus comunidades y el agua
redlar.org@gmail.com

Instituto mexicano para el desarrollo Comunitario IMDEC
noalzapotillo@gmail.com

CDHAL Comité por los derecho shumanos en América latina
solidared@cdhal.org