La mairie d’Ixtacamaxtitlán devra rendre transparent sa participation et son financement en appui à la minière Gorrio SA de CV, une filiale de l’entreprise canadienne Almaden Minerals, lors de la réunion publique qui exposera le projet minier d’Ixtaca. Ce projet prévoyant l’extraction d’or et d’argent dans la municipalité.
C’est ce qui a été ordonné par l’Institut de transparence et d’accès à l’information publique (Itapipue) en révoquant l’appel en révision RR678 / 2019 contre le conseil municipal, sujet obligatoire dont ce dernier a refusé de répondre à la demande d’information publique présentée par un citoyen.
Au cours de la 20e session de l’Itapipue ordinaire qui avait lieu le 30 octobre dernier, les commissaires en plénières ont voté de façon unanime pour que le conseil municipal dévoile et détaille le poste du budget de la ville utilisé pour le service de l’acte organisé par le Semarnat sur le projet minier d’Ixtaca, promu par Minera Gorrión SA de CV le 25 juin 2019.
Par ce fait, ils doivent donc livrer à la population une copie des factures et les bons d’achat et de location en ce qui concerne les chaises, les tables, les meubles, le transport personnel des employé.e.s du Semarnat, les aliments, le salaire de la sécurité publique ou privée et de tous autres coûts financier de l’entreprise.
Dans sa demande d’informations publiques, la population a demandé , dans le cas où l’argent aurait été remis directement au Semarnat, de préciser à qui l’argent a été remis ainsi qu’une copie des reçus correspondants pour le transfert.
De plus, il sera nécessaire d’expliquer clairement d’où provient les ressources financières du conseil municipal pour un tel projet en indiquant qui a reçu les fond, d’où ils provenaient (dates, personnes physiques ou morales) et d’expliquer comment le sujet a obtenu cet argent qui serait par la suite affecté au financement de la réunion publique.
La commissionnaire Gabriela Sierra, dans le développement de sa présentation, a dévoilé que le Semarnat n’a pas donné réponse à la demande citoyenne 00975719, pour laquelle il a été demandé de justifier au conseil municipal d’Ixtacamaxtilan, mais qu’ils n’ont pas assisté à la rencontre.
Gabriela Sierra a déclaré que la présidence se verrait imposer une mesure d’urgence et a proposé de donner un avis au contrôleur du sujet soumis à obligation afin d’engager la procédure de responsabilité administrative correspondante.
Réunion publique pleine d’irrégularités
Les défenseur.e.s de la terre et de l’eau, ainsi que différentes organisations, ont dénoncé la réunion informative «Projet d’exploitation et de valorisation des minéraux Ixtaca», tenue le mardi 25 juin à l’auditorium de la communauté de Santa María Zotoltepec, qui devait se conformer à l’évaluation de l’impact sur l’environnement, mais qui était plutôt conflictuelle dans un schéma de rassemblement politique. La société a apporté des camions de personnel en uniforme qui applaudissait en signe d’encouragement aux entrepreneurs minier.
Parmi les irrégularités, il a été révélé que la société surveillait les activités avec un drone et avait même une présence policière, intimidant ceux qui s’opposaient aux « projets de la mort ».
Ils ont dénoncé qu’au lieu d’être une réunion informative destinée à atténuer les dommages de la société minière, il s’agissait d’un acte de prosélytisme ou d’une campagne électorale: les personnes portées par la société minière portaient des bonnets et des chemises jaunes, la même chose. qui identifie la société, avec des légendes telles que «Oui à la mine», «Oui au projet Ixtaca», «Oui au travail».
Les militant.e.s ont estimé qu’il s’agissait d’une propagande humaine, d’actes de manipulation et de propagande de la compagnie minière. Malgré ces actes, le Semarnat a validé cette réunion entachée d’irrégularités et il était toujours établi qu’à compter de cette date, avait commencé le décompte de 30 jours ouvrables pour la décision finale concernant l’installation de la mine à Ixtacamaxtitlán.
Les défenseur.e.s insistent sur le fait que cette mine affectera plus de 250 000 personnes habitant le sous-bassin du fleuve Apulco, qui appartient également au bassin du fleuve Tecolutla, classé par le Conabio parmi les régions hydrologiques.
Photo: La Jornada