« Ne parler pas de nous, les personnes migrantes, sans que nous soyons présentes », ont manifesté les personnes migrantes et réfugiées qui se sont réunies à la première assemblée de l’Alliance internationale des personnes migrantes, section Canada.
Le premier décembre, dans la ville d’Ottawa, se sont regroupées des organisations de base composées par des travailleuses et travailleurs migrant.e.s du Canada en provenance des Philippines, du Vietnam, du Mexique, de la Colombie, de l’Amérique centrale, de l’Afrique et des personnes gitanes de l’Europe de l’Est.
Les personnes participantes ont mentionné qu’elles ne sont pas migrantes, ni réfugiées, mais bien des personnes qui ont été obligées de laisser leurs pays à cause des pillages des biens communs au profit des élites, de la précarisation des conditions de vie et des impacts causés par les changements climatiques.
Les conditions des programmes d’emploi temporaires promulgués par l’État canadien dans les pays du Sud ont été dénoncées lors de cette première assemblée. Viviana Medina, membre de la coordination de l’Alliance internationales des personnes migrantes au Canada, nous explique ces dites conditions de travail:
«… Ces personnes travaillent vec des salaires très bas, travaillant de 15 à 16 heures par jour, les heures supplémentaires ne sont pas payées et le respect du salaire minimum n’est pas assuré. Ces personnes ont signé des contrats dans leurs pays d’origines qui n’étaient pas traduits et elles viennent avec des dettes énormes.»
Une travailleuse migrante, déléguée de la province de Québec et membre du Centres des travailleurs immigrants a ajouté ce qui suit:
«Mais venir au Canada, un pays supposément développé et nous retrouvons des conditions de travail où il y a des abus psychologiques et physiques. En plus de se rendre compte que quand tu veux utiliser les lois et les statuts pour que l’on se défende, la bureaucratie nous laisse sans outils pour faire valoir nos droits.»