Communiqué public
Une petite réflexion pour la Fête des mères
12 mai 2013
Ce dimanche, pour célébrer la fête des mères, de nombreux bouquets de fleurs seront achetés pour exprimer à chacune de nos mères tout l’amour et la reconnaissance que nous avons envers elles. C’est une pratique très répandue que d’exprimer nos sentiments avec des fleurs.
Toutefois, il est aussi important d’avoir une pensée pour le processus de production derrière chaque fleur et le travail des femmes et hommes grâce à qui on peut profiter de la beauté et de l’odeur de ce merveilleux cadeau offert pour les occasions spéciales, comme ce dimanche.
La majorité des fleurs coupées achetées au Canada proviennent de pays où les conditions de travail sont très difficiles. 50% d’entre elles proviennent de la Colombie, un pays qui est maintenant le deuxième exportateur de fleurs dans le monde. L‘industrie de la floriculture en Colombie cause des impacts environnementaux irréversibles, dont la disparition de 50% des eaux souterraines, l’utilisation intensive de pesticides, la transformation de l’utilisation du sol qui ne sert dorénavant plus à la production alimentaire mais à l’exportation d’un produit de luxe.
70% des employés sont des femmes et 95% d’elles sont des mères. Pour elles, la fête des mères a une autre signification que celle des principaux pays importateurs de fleurs colombiennes. Leurs conditions de travail sont difficiles : des journées de 12 heures, en plus des heures supplémentaires excessives exigées pour répondre à la demande aux dates importantes comme la Saint-Valentin et bien sûr, la fête des mères. Leur santé peut être gravement affectée : l’exposition aux pesticides et produits chimiques et les variations de température extrêmes génèrent plusieurs maladies comme la conjonctivite et les allergies; les tâches répétitives causent des tendinites et le syndrome du canal carpien; le travail debout est à l’origine de problèmes de la colonne vertébrale.
La fête des mères doit aussi être une occasion pour réfléchir sur les efforts et les sacrifices des mères productrices de fleurs en Colombie afin de prendre conscience de leurs conditions de travail et de vie. Le temps consacré par chaque mère à la production de fleurs est du temps qu’elles ne peuvent pas partager avec leurs enfants qui sont souvent déjà endormis quand elle rentre du travail en période de grande production. Paradoxalement, la fête des mères pour elles, signifie une augmentation de la charge de travail et plusieurs violations de leurs droits. Derrière les fleurs de Colombie qui seront achetées lors de la célébration d’aujourd’hui se cachent l’histoire de ces mères pour qui nous revendiquons des conditions de travail décentes et dignes.
Pour plus d’informations et des pistes d’engagement, veuillez visiter :
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