MISE À JOUR (4 février 11h30) — Aujourd’hui à la Cour Fédérale de Montréal, le juge Harrington a accordé un sursis de déportation temporaire à Ivonne Hernandez. Concrètement, cela signifie qu’Ivonne ne sera pas renvoyée du Canada et séparée de sa communauté de manière imminente. Le juge a évoqué le « tord irréparable » qui serait causé si Ivonne était déportée immédiatement et séparée pour toujours de son fils de 13 mois. Toutefois, la lutte n’est pas terminée. Ivonne pourrait faire face à une autre date de déportation dans le futur (après que les démarches à la Cour Fédérale soient terminées). De plus, Ivonne doit continuer sa bataille à la Cour Supérieure du Québec pour récupérer la garde de son enfant. La Cour Supérieure doit comprendre que le statut d’immigration d’un parent aimant et attentionné ne peut être utilisé contre lui en matière de garde des enfants.
Pour le moment, nous encourageons toujours l’envoi de lettres au Ministre de l’Immigration pour demander que le statut d’Ivonne soit régularisé immédiatement; nous encourageons également les organisations à rédiger des lettres d’appui pour Ivonne (visitez le www.solidarityacrossborders.org/fr/support-letters-for-ivonne-hernandez pour la liste des près de 50 lettres reçues à ce jour); et nous encourageons les dons au fond de support pour Ivonne, afin d’aider à défrayer les coûts légaux engendrés par les démarches en cour pour l’immigration et le droit familial.
Plus d’informations sur comment vous pouvez aider ici : www.solidarityacrossborders.org/fr/support-work/justice-for-ivonne-hernandez
—
31 janvier 2014.- Le CDHAL condamne la détention et l’ordre de renvoi d’IVONNE ANGELINA HERNANDEZ SEGURA, une femme survivante de violence conjugale sans statut au Canada, et encourage les institutions canadiennes et québécoises à appuyer à Ivonne et à paralyser son expulsion, en ayant comme priorité les intérêts de son fils âgé d’un an (duquel elle serait séparée peut-être pour toujours) et la protection des femmes victimes de violence conjugale.
Le cas d’Ivonne est un triste et scandaleux exemple de ces femmes victimes de violence conjugale et ayant un statut migratoire précaire. La peur d’être déportées et séparées de leurs enfants les empêche de dénoncer leurs agresseurs et les condamnent à subir la violence.
Le CDHAL exige à la ministre de l’Immigration et des communautés culturelles de Québec, Diane de Courcy, d’intervenir directement dans ce dossier auprès du Ministre de l’immigration, Chris Alexander. On exige également, au Ministre de la Sécurité publique responsable de l’Agence des services frontaliers du Canada, Steven Blaney, d’annuler l’ordre de renvoi d’Ivonne et au Ministre Alexander, de régulariser son statut promptement.
Les gouvernements fédéral et provincial doivent agir en faveur du respect des droits humains et de la justice à travers l’abolition de l’ordre de renvoi d’Ivonne et la régularisation de son statut.
—
Ivonne Hernandez est une survivante de violence conjugale qui vit sans statut au Canada depuis un an et demie. Elle a été arrêtée lors d’un guet-apens planifié par les services frontaliers à la station de métro Berri-UQAM le 22 janvier 2014. Ivonne a été arrêtée alors qu’elle allait chercher son fils âgé d’un an qui était avec son ex-conjoint. C’est ce dernier qui l’a dénoncée aux services d’immigration.
Ivonne Hernandez a été libérée du Centre de détention pour immigrants le 24 janvier 2014 suite au paiement d’un dépôt d’argent de 4000$. Elle est obligée de se présenter régulièrement aux autorités migratoires. Le 28 janvier, l’Agence des services frontaliers du Canada a décidé qu’elle serait déportée le 7 février prochain et a refusé de la laisser demeurer au Canada jusqu’au 6 mars 2014, date à laquelle est fixée une audience pour revoir la décision de la Cour d’octroyer la garde de l’enfant à son père. Si Ivonne est déportée, son fils sera séparé de sa mère, peut-être pour toujours.
Tous les aspects de ce cas sont choquants et dégoûtants. Ivonne n’aurait jamais dû être détenue. Ivonne devrait jouir d’un statut permanent au Canada. Ivonne devrait être protégée de la violence conjugale. Et, par-dessus tout, Ivonne, une mère aimante et affectueuse, ne devrait pas être séparée de son fils.
CONTEXTE
Ivonne Hernandez est arrivée au Canada en 2009 et a déposé une demande d’asile. En octobre 2011, sa demande d’asile a été rejetée et elle a reçu un ordre de renvoi. Plutôt que de retourner faire face au danger réel auquel elle fait face au Mexique, elle a joint les rangs du quelque demi-million de personnes qui vivent sans papiers au Canada. Ces individus constituent l’un des groupes les plus vulnérables et les plus exploités de notre société.
Le 11 décembre 2013, Ivonne a fui son domicile avec son fils et a trouvé refuge dans un centre d’hébergement pour femmes survivantes de violence conjugale. Son ex-conjoint l’a alors promptement dénoncée auprès des autorités.
Dans un jugement scandaleux rendu le 10 janvier 2014 suite à un procès précipité, un juge a accordé la garde du fils d’Ivonne au père canadien de ce dernier, uniquement à cause du statut d’immigration précaire d’Ivonne. La mère et le fils n’ont le droit de se voir que huit heures par semaine.
Le Canada a rendu très difficile pour des personnes vivant des situations similaires à celle d’Ivonne de régulariser leur statut. Bien que le Mexique ait l’un des taux de violence conjugale parmi les plus élevés du monde et que le taux d’homicide y soit extrêmement élevé, le Canada a tout de même placé ce pays sur une liste de « pays sûrs », pays soi-disant en mesure de protéger leur population d’actes violents.
Une demande pour ré-ouvrir le dossier d’immigration d’Ivonne a été déposée en novembre dernier étant donné que les fonctionnaires d’Immigration Canada ont omis de prendre en considération toutes les preuves dans son cas. En date d’aujourd’hui, aucune réponse n’a été émise. Toutefois, le ministre de l’Immigration a le pouvoir discrétionnaire – et l’obligation en vertu de la loi internationale – d’intervenir dans le dossier et de régulariser le statut d’Ivonne.
COMMENT VOUS POUVEZ AIDER
** SIGNEZ CETTE PÉTITION EN EXIGEANT LA RÉGULARISATION D’IVONNE ** http://www.change.org/en-CA/petitions/solidarit%C3%A9-avec-ivonne-hernandez-solidarity-with-ivonne-hernandez-r%C3%A9gulariser-imm%C3%A9diatement-le-statut-d-ivonne-hernandez-au-canada-immediately-regularize-ivonne-hernandez-s-status-in-canada?share_id=nwCHCVlenz&utm_campaign=share_button_mobile&utm_medium=facebook&utm_source=share_petition
i) Écrivez une lettre d’appui au nom d’une organisation
Nous encourageons les organisations à écrire des lettres publiques en appui à Ivonne et que nous pourrons partager sur notre site internet. Les lettres rédigées par des organisations (collectifs, associations, syndicats, refuges, centres communautaires, coopératives etc.) ont plus d’impact que les lettres génériques. S’il-vous-plait envoyez vos lettres ouvertes d’appui aux ministres nommés ci-dessous ainsi qu’à justicepourivonne@gmail.com
ii) Envoyez un courrier électronique / téléphonez au ministre canadien de l’Immigration, Chris Alexander, à Steven Blaney, ministre canadien responsable de l’Agence des services frontaliers (ASFC), ainsi qu’à la ministre québécoise de l’Immigration et des communautés culturelles, Diane de Courcy
Demandez au ministre Alexander de régulariser immédiatement le statut d’Ivonne Hernandez au Canada, en vertu du pouvoir qu’il détient.
Demandez à la ministre de Courcy d’intervenir directement dans ce dossier afin de demander que le ministre Alexander régularise le statut d’Ivonne Hernandez.
S’il-vous plait, envoyer en C.C. toute correspondance à : justicepourivonne@gmail.com
– Pour contacter le ministre de l’Immigration Chris Alexander :
Ottawa:
Téléphone: 613-995-8042
Télécopieur: 613-996-1289
Région de Toronto:
Téléphone: 905-426-6808
Télécopieur: 905-426-9564
Courriers électroniques : Chris.Alexander@parl.gc.ca et Minister@cic.gc.ca
– Pour contacter la ministre de l’Immigration et des communautés culturelles, Diane de Courcy :
Montréal:
Téléphone: 514 873-9940
Télécopieur:: 514 864-2899
Ville de Québec
Téléphone: 418 644-2128
Télécopieur: 418 528-0829
Courriers électroniques: cabinet@micc.gouv.qc.ca et deputee.cremazie@micc.gouv.qc.ca
iii) Faites une contribution financière
La lutte d’Ivonne pour obtenir justice au Canada engendre de nombreux coûts, particulièrement ceux reliés aux frais des avocats familial et d’immigration afin d’éviter qu’Ivonne ne soit déportée et s’assurer qu’elle regagne la garde de son fils. Nous encourageons les dons, qu’ils soient de 10$, 20$ 100$ ou plus. Vous pouvez contribuer par chèque, paypal ou en argent comptant et vous pouvez le faire par courriel, en ligne ou en personne.
Par chèque :
S’il-vous-plait, faites votre chèque à « Solidarité sans frontières » et inscrivez « Support pour Ivonne » comme objet. Vous pouvez envoyer votre chèque par courriel à l’adresse suivante (ou, alternativement, visitez la même adresse et laissez le chèque dans le pigeonnier) :
Solidarité sans frontières / Justice pour Ivonne
1500 de Maisonneuve ouest, suite 204
Montréal, Québec H3G 1N1
Par paypal : Visitez : www.solidarityacrossborders.org/fr/donate
(S’il-vous-plait contactez justicepourivonne@gmail.com si vous faites un don via paypal.)
En argent comptant :
Contactez justicepourivonne@gmail.com afin d’organiser une contribution en argent comptant. Vous pouvez aussi vous présenter à l’adresse suivante, entre 12h et 18h, du lundi au jeudi, pour faire un don en personne : 1500 de Maisonneuve ouest, suite 204 (métro Guy-Concordia).
POUR NOUS JOINDRE
Les ami-e-s d’Ivonne
Courriel : justicepourivonne@gmail.com
Internet : www.solidaritesansfrontieres.org
Tél : (438) 933-7654