La Fondation Comité de Solidarité avec les Prisonniers Politiques (FCSPP) est connue pour le travail qu’elle a mené pour la promotion et la défense des droits humains en Colombie depuis plus de 40 ans, elle est membre actif d’importantes plates-formes nationales et internationales de droits humains, elle a remporté plusieurs prix et gagné une reconnaissance internationale. On lui a reconnu le statut de Collaborateur Extérieur du Système carcéral colombien, important mécanisme interne qui renforce les initiatives de la société civile visant la protection des droits et garanties des personnes privées de liberté.
En dépit de cette reconnaissance, une série de problèmes récurrents ont empêché l’entrée des membres du FCSPP dans les centres de réclusion comme la loi et la Constitution colombienne le permettent. Ce qui a retardé le travail de vérification et de divulgation des droits humains dans les centres de détention du pays.
Le gouvernement colombien reconnaît une crise du système pénitentiaire. Dans ce sens, ouvrir des espaces pour des organisations de la société civile d’un profil comparable a celui de la FCSPP peut être un chemin intéressant sur la voie de l’humanisation des conditions de réclusion et du système pénitentiaire en général.
De plus nous remarquons que le risque particulier de violation des droits humains en situation de crise aussi profondes rend fondamentale l’intervention d’organisations comme la FCSPP. Pour cette raison, les obstacles qu’elle rencontre dans son travail et la stigmatisation dont elle se trouve victime sont préoccupants.
Face à cette situation le CDHAL a envoyé une lettre, le 13 mai 2014, aux autorités compétentes sollicitant une intervention rapide et efficace qui mette fin aux difficultés, lesquelles peuvent comporter des actes discriminatoires qui violent le droit à défendre les droits humains, le droit d’association, de liberté d’information, d’expression, et la dignité des membres de la Fondation. Nous y demandons des espaces de dialogue et de concertation, l’application d’un protocole définitif qui garantit l’entrée des membres de la FCSPP dans les contres de réclusion afin qu’ils puissent effectuer leur travail :
a) vérification de la situation carcéral et et des personnes détenues, qu’elles soient accusées ou condamnées
b) conseils juridiques aux détenus
c) travaux de promotion des droits humains par des ateliers de formation ou d’autres moyens.