Signez en ligne l’action urgente du Centre des droits humains de la Montagne Tlachinollan exigeant la libération immédiate de Marco Antonio Suastegui http://redtdt.org.mx/d_acciones/d_visual.php?id_accion=352
Le 17 juin 2014, Marco Antonio Suástegui Muñoz, dirigeant du CECOP, Consejo de Ejidos y Comunidades opositoras a la presa La Parota (mouvement d’opposition au barrage de La Parota), a été détenu arbitrairement à Acapulco, alors qu’il circulait en voiture, par la Police Ministérielle de la Procureure Général de la Justice de l’état de Guerrero.
Le CECOP est une organisation paysanne qui s’oppose depuis dix ans à la construction du barrage hydroélectrique La Parota et qui défend les terres communales se trouvant sur l’affluent du fleuve Papagayo, Municipalité de Acapulco, dans l’état de Guerrero.
Marco Antonio Suástegui Muñoz a été emmené de force par la police et a été l’objet de violences et de menaces, tout en étant empêché de contacter ses avocats ou ses proches. Pendant plus de quatre heures après son arrestation, ses avocats n’ont pas su confirmer sa localisation. Le 17 juin à 14h, le détenu a été présenté devant un tribunal et on y a ordonné son transfert dans un centre pénitencier fédéral. Un recours de amparo avait été présenté par la Troisième Juge du District d’Acapulco pour empêcher le transfert.
L’ordre de suspension a été ignoré et Mr Suástegui Muñoz a été transféré au Centre Fédéral de Réadaptation Social n°4 au Nord-Ouest de Tapic, Nayarit, et en étant considéré comme un délinquant très dangereux. Ce tansfert affecte gravement le droit de défense alors que son transfert dans une prison pénale fédérale empêche une communication “normale” avec ses avocats.
Cette détention est préoccupante et visiblement motivée par sa position importante contre la construction du barrage La Parota et l’exploitation des terres communales. Ces faits succèdent aussi à des répressions continues contre les membres du CECOP et un climat de violences provenant de la zone aux abords du mégaprojet.
Le 18 juin 2014, une enquête préliminaire a été commencé sur Mr Suástegui Muñoz ainsi que sur d’autres membres du CECOP. On les accuse d’usurpation aggravée et de tentative d’homicide. Selon le gouvernement, son trasnfert à la prison pénale de haute sécurité est motivée afin d’éviter des manifestations dans les prisons locales de la part de ses partisans, donnant lieu à un isolement arbitraire l’éloignant de sa famille et de ses amis et le puissant de manière exemplaire à cause de sa position politique et de son leadership communautaire.
De nombreuses organisations mexicaines et internationales ont demandé aux autorités la libération de Marco Antonio Suástegui, ainsi que l’arrêt de l’harcèlement envers les membres du CECOP.
Le Comité pour les droits humains en Amérique latine, a envoyé, le 20 juin, une lettre aux différentes institutions mexicaines en y exigeant la libération immédiate de Marco Antonio Suástegui, en demandant que les mesures nécessaires soient prises pour sauvegarder son intégrité physique et morale et que cesse le harcèlement et les menaces à son encontre et à l’encontre des autres membres du CECOP.