Qu’est ce que le féminicide ?
Le féminicide est tout d’abord compris comme l’assassinat d’une femme fondé sur sa condition en tant que femme. Ce terme permet d’aborder les homicides des femmes avec une perspective de genre, c’est à dire, en tenant compte du genre comme un fait social qui structure la réalité par une catégorisation hiérarchisé des sexes et des valeurs et représentations qui leur sont associés¹. Dans cette perspective, le genre, ou le rapport social qui précède les sexes, est utilisé à des fins de domination de la catégorie masculine sur la catégorie féminine.
Jane Caputi et Diana Rusell ont été les premières à définir le féminicide:
[comme] la forme la plus extrême de terrorisme sexiste, motivé par la haine, le mépris, le plaisir ou la volonté d’appropriation envers une femme. Il se place à l’extrémité d’un continuum de terreur anti-féminin qui inclue une variété d’abus verbaux et physiques tels que la violation, la torture, l’esclavage sexuel (particulièrement la prostitution), l’inceste et la maltraitance sexuelle des enfants, la maltraitance physique et émotionnelle, le harcèlement sexuel (par téléphone, au bureau ou dans la rue), la mutilation génitale, l’hétérosexualité forcée […]. Quand ces formes de terrorisme ont la mort pour résultat, celles-ci deviennent des féminicides².
Cependant, dans le monde hispanophone et particulièrement en Amérique Latine, d’autres théoriciens différencient le féminicide de la violence de genre en soulignant la responsabilité de l’État dans ces crimes. Marcela Lagarde, anthropologue et théoricienne féministe mexicaine, introduisit le mot « féminicide” dans l’Académie Mexicaine de la Langue comme étant une “violation aux droits humains des femmes”, prenant ainsi les crimes et disparitions de femmes comme des “crimes contre l’humanit锳. De ce fait, le féminicide devient aussi une catégorie politique, faisant appel à un État de droit capable de prévenir ces violences contre les femmes.
Selon María de la Luz Estrada, directrice de l’Observatoire Citoyen National du Féminicide (ONCF), ce crime doit être analysé par rapport à une structure sociale machiste et misogyne qui établit une hiérarchie citoyenne entre les hommes et les femmes. Cette structure sociale se nourrit de la reproduction d’un modèle de dévaluation et soumission des femmes transmis à travers l’éducation, l’église et des manifestations de la culture populaire telles que les telenovelas4. En effet, la violation systématique des droits humains des femmes normalise une citoyenneté féminine de second rang. Les femmes, discriminées dans l’espace publique et violentées dans l’espace privé, ne jouissent pas des mêmes droits que les hommes. Le féminicide dévoile donc des enjeux culturels, politiques et socioéconomiques qui engagent directement la responsabilité de l’État.
Le CDHAL, par son soutien aux mouvements sociaux en Amérique latine, centre son attention sur les féminicides au Mexique suite à une crise de violence contre les femmes qui s’est déclenché dans ce pays. Alors que le cas des féminicides à Ciudad Juarez, dans l’état de Chihuahua, a fait le tour du monde dans les années 1990 et 2000, et malgré la condamnation de l’État mexicain par la Cour Interaméricaine des Droits Humains (CIDH) par son incapacité de prévenir et garantir le droit à la vie, l’intégrité et la liberté personnelle dans le cas des féminicides du “Campo Algodonero”5, aujourd’hui au moins 5 femmes sont assassinées par jour dans l’ensemble du pays6. Selon l’OCNF, seulement 15% de ces crimes sont qualifiés comme étant des “féminicides”7. Avec un taux d’impunité qui s’élève à ce jour à 95%8, les féminicides contribuent à la normalisation de la violence contre les femmes dans l’espace public comme dans la sphère privée. Face à cette situation, le CDHAL a pour objet de dénoncer publiquement la responsabilité de l’État mexicain dans le meurtre systématique des femmes qui, entre 2012 et 2013, comptent déjà 3,892 victimes9.
Le féminicide au Mexique, une responsabilité étatique
Le Mexique connaît depuis plusieurs dizaines d’années une situation critique en matière de violation des droits humains à l’égard des femmes. Depuis 1993, le Mexique est devenu un cas emblématique de féminicides à cause d’un massacre systématique des femmes à Ciudad Juarez. Entre 1993 et 2008, plus de 400 femmes ont été assassinées et des centaines ont disparu10. Les meurtres des femmes à Chihuahua et d’autres états frontaliers avec les États-Unis sont souvent associés à la hausse de violence découlant des conflits du narcotrafic. Néanmoins, les féminicides demeurent un problème très complexe, mêlé à des enjeux politiques et judiciaires soutenus par une structure étatique corrompue à tous les niveaux11. Aujourd’hui, le féminicide et d’autres violences exercées sur les femmes sont devenus un problème à l’échelle nationale. Entre 2005 et 2011, 12,023 femmes ont été violemment assassinées au Mexique, dont 1,997 habitaient à l’État de Mexico, nouveau épicentre du féminicide mexicain12. À Chihuahua comme à l’État de Mexico, mais aussi à Durango, Jalisco, Colima, Veracruz, Puebla et tant d’autres états où la violence de genre est devenue une menace mortelle pour les femmes, des groupes de défense des droits humains se battent pour que justice soit faite. La corruption et l’incompétence des instances judiciaires, ainsi que la promulgation de lois dont leur réglementation est inefficace et la création d’institutions inutiles expliquent la reproduction et l’augmentation de ces crimes. Avec un nombre croissant des cas de féminicide, l’État, incapable de rendre justice, est indéniablement le premier responsable de ces crimes.
Le féminicide, un fait social d’une culture machiste ?
Le problème du féminicide et de la violence de genre traduisent une culture basée sur un système patriarcal, machiste et misogyne. Cette structure sociale fondée sur l’inégalité de genre influence toutes les sphères sociales, dont le monde économique, politique et judiciaire. Avec une indépendance croissante des femmes dans la société mexicaine, donnée surtout par l’accès au marché de travail, le féminicide devient un moyen de domination et d’affirmation patriarcale13. Morte, transformée en déchet dans la rue, la femme est objectifiée par son assassin. Ce dernier affirme sa subjectivité non seulement par dessus de celle de la femme assassinée, mais aussi par dessus de toutes les femmes. Un seul féminicide est alors une atteinte contre la conception de la femme comme un sujet de droit. L’impunité de ces crimes justifie cette violation des droits et alimente une culture féminicide. Cette culture repose surtout sur la responsabilisation des victimes qui, portant « des jupes trop courtes », ou marchant « très tard dans la rue » son coupables de leur propre mort. Ainsi, des codes de comportement s’inscrivent sur une société qui n’apprend pas à respecter les femmes, mais qui apprend aux femmes de s’auto-surveiller selon ces règles discriminatoires. Plus grave encore, cette culture est dominante dans les instances supposées de les protéger.
Violence urbaine et dévalorisation des femmes, un enjeu socio-économique
Des points de vue social et économique, les enjeux du féminicide concernent des dynamiques qui rendent les femmes plus vulnérables à être victimes de violence. Des phénomènes tels que des conditions de travail misérables, un manque de services urbains, la corruption de la police et l’impunité du système judiciaire sont quelques-uns des facteurs qui contribuent à un rapport social plus violent, touchant particulièrement les femmes.
Tout d’abord, la discrimination des femmes s’est accentuée par l’entrée du Mexique dans un système néo-libéral qui a accru les inégalités sociales et qui a dévalorisée une main d’œuvre bon marché, pour la plupart féminine, notamment après la ratification de l’Accord de Libre-Échange Nord-Américain (ALENA)14. En effet, cet accord de libre-échange a encouragé une migration rurale vers les villes industrielles du pays ainsi que vers les États-Unis. Ciudad Juarez, mais aussi l’État de Mexico plus récemment, sont des villes dont l’urbanisation s’est accélérée par la présence d’industries telles que des maquiladoras15, attirant des milliers de migrants ruraux du sud, dont des femmes célibataires qui sont parmi les plus vulnérables aux violences de genre. Ces migrants, souvent peu qualifiés, vont baser leur économie sur ces maquiladoras ou dans le marché informel, où la protection sociale est très faible16.
De fait, la plupart des victimes du féminicide font partie de la population active, étant pour la plupart des étudiantes, travailleuses dans les maquiladoras et employées de bureau17. À Ciudad Juarez, pendant les années 1990, la relation entre la violence de genre et les maquiladoras était assez évidente. Alors que les maquiladoras bénéficient d’une exemption d’impôts municipaux, ces industries contribuent à la dévalorisation de la femme par la précarisation de son travail. En effet, le travail des maquiladoras est peu qualifié, les femmes ayant un niveau de scolarité plus faible que celui des hommes, ces industries sont devenues une source d’emploi primaire pour des femmes en situation de pauvreté18. Violant le Fair Labor Standadrs Act ainsi que la législation mexicaine, les maquiladoras font primer la Charte de l’ALENA sur les droits humains. Ce pourquoi la main d’œuvre des maquiladoras est majoritairement féminine et non qualifiée, avec un salaire inférieur à $5 par jour et des conditions de travail terribles, ayant de 10 à 12 heures de travail par jour, même la nuit, avec un accès aux toilettes contrôlé19. De plus, ces femmes travailleuses subissent des discriminations machistes qui associent leur indépendance économique avec la prostitution en les appelant “maqui-locas” (ou “maqui-folles”). Ce discours populaire est souvent repris par les autorités locales qui responsabilisent les victimes de féminicides en reproduisant cette discrimination machiste. Si à ceci on ajoute des dysfonctionnements urbains tels qu’un mauvais réseau de transport et d’éclairage publiques, les femmes travailleuses sont rendues plus vulnérables alors qu’elles rentrent très tard chez-elles. L’irresponsabilité sociale des industries ainsi que le désengagement de l’État dans le respect des droits de travail et des droits humains permettent le développement d’une violence de genre urbaine qui s’est traduit et continue de se traduire dans l’augmentation des féminicides.
Aussi, la relation entre le crime organisée et les féminicides est assez complexe. Après la « guerre contre le narcotrafic », initiée en 2006 par le président conservateur de droite Felipe Calderón Hinojosa, le crime organisé s’attaque et s’incruste dans une société fragilisée par un État corrompu, provoquant ainsi une hausse généralisée de violence dans le pays. Par conséquence, la traite de femmes s’est accrue, à peine visible par une hausse des disparitions de femmes, dont la plupart ne sont pas dénoncées. La traite est une thématique presque inconnue à cause du danger que son investigation implique. Les agents du crime organisé, par sa capacité de percevoir le degré de vulnérabilité d’une femme (par sa condition socio-économique, ses origines ruraux, etc.), obligent à ces femmes, par chantage ou par la force, à participer dans la vente de drogues ou dans la vente de son propre corps20. Le développement de ce marché n’est possible que par la complicité de la police et des autorités locales. Les disparitions « forcées » (c’est à dire, perpétrées par un corps Étatique) sont devenues des crimes systématiques, dont l’État est légalement et institutionnellement incapable de les résoudre et de rendre justice21. La collusion entre le crime organisé et les instances gouvernementales, ainsi que l’impunité qui en découle vulnérabilisent davantage les femmes, tout en permettent la violation de ses droits humains.
Le féminicide, un enjeu politique de violence institutionnelle
Dans le système politique mexicain, la corruption est érigée en système et certaines classes sociales, groupes sociaux et institutions bénéficient d’une impunité sur les plans politique et judiciaire, menant ainsi une véritable violence institutionnelle. Cette pratique fait naître dans la population une profonde méfiance à l’égard de ceux qui sont chargés de faire respecter la loi et de garantir les droits des victimes et des accusés. Les crimes sont rarement punis, les enquêtes sont bâclées et les pistes sont brouillées, surtout quand la police ou l’armée sont directement impliquées22. Par action ou omission, les autorités sont incapables de garantir aux femmes leur droit à la vie et l’accès à la justice.
En 2007, le Congrès a approuvé la « Loi Générale d’Accès aux Femmes pour une Vie Sans Violence », une loi qui inclut pour la première fois une définition légale du féminicide, insérant ainsi une perspective féministe dans la législation mexicaine23. Cette loi compte avec une “Alerte de genre”, un mécanisme novateur qui a pour objet de mettre en place une commission d’experts capables de faire un diagnostic de la situation avec un délais d’un mois, afin d’émettre des recommandations pertinentes et de former des agents publics dans la perspective de genre pour que les instances judiciaires puissent donner à ces femmes l’accès à la justice. Malgré le caractère innovateur de cette loi, l’OCNF nous a fait la remarque d’une politisation de ce mécanisme d’alerte. En effet, les autorités locales ont une réticence à l’activation de cette alerte par peur d’une mise en évidence devant son électorat. La perte de voix électorales étant pour le gouvernement un enjeu plus grand que celui de la perte de vies, les autorités ont formulé la réglementation de ce mécanisme pour que la décision finale de la mise en place des recommandations repose dans les mains du ministère de l’intérieur au sein de chaque état24. De plus, la bureaucratisation au sein de ces institutions ralentissent le diagnostic et par conséquence affaiblissent ce mécanisme.
Un exemple d’échec de l’Alerte de genre est celui de l’État de Mexico, où les élus refusent de reconnaître la gravité de la situation afin de ne pas affecter sa carrière politique. Ceci fut le cas de l’actuel président du Mexique, Enrique Peña Nieto qui, pendant son gouvernement de l’État de Mexico, a ignoré les demandes urgentes de plusieurs groupes de défense des droits humains pour l’activation immédiate de l’Alerte de genre. Malgré les milliers de victimes, les autorités locales ainsi que le Système Nationale pour la Prévention, Attention, Sanction et Elimination de la Violence contre les Femmes ont refusé plusieurs fois l’état d’urgence à l’État de Mexico par un manque de preuves d’une violence systématique25. Dans cette entité, entièrement dominé par le PRI (le parti politique d’Enrique Peña Nieto) ce « manque de preuves » est le produit d’une incrimination biaisée du féminicide par une manipulation des preuves des autorités corrompues. En effet, les journalistes Humberto Padgett et Eduardo Loza, ont démontré dans son livre « Les mortes de l’État » (2014) que les chiffres officiels du féminicide à l’État de Mexico sont constamment rabaissés à l’aide de la corruption. Un cas emblématique est celui de Mariana Lima Buendía, fille de migrants ruraux de l’état de Morelos qui fut assassinée par son époux, l’agent judiciaire Julio César Hernández Ballinas. Malgré des preuves incontournables de son assassinat, le tribunal a accepté sa mort comme un suicide26.
La mort de Mariana Lima Buendía est représentative de la situation de violence de genre parce qu’il s’est déroulé […] après un processus de dommages physiques et psychologiques constants et croissants contre une femme qui n’a pas dénoncé à cause de sa méfiance des autorités supposés la protéger. Et elle avait raison dans son désespoir : ce sont ces mêmes autorités qui ont couvert avec impunité son probable assassin.27
De cette façon, des véritables féminicides sont déguisés en accidents dans une volonté d’invisibiliser ses crimes. Cependant, cette stratégie est menée par les autorités de haute hiérarchie telle qu’un gouverneur d’un état, dans le but de ne pas empiéter une campagne politique.
Alors que l’Alerte de genre fut demandé à plusieurs reprises depuis 2010, ce n’est qu’en juillet 2015 qu’elle a été finalement mise en place par le gouvernement d’Eruviel Ávila. Néanmoins, celle-ci arrive très en retard. Seulement entre 2011 et 2012, l’ONCF a enregistré 840 assassinats et 1,258 disparitions de femmes à l’État de Mexico28.
La complicité entre les assassins, le système de justice et les autorités publiques font que les femmes dénoncent rarement les agressions dont elles sont victimes. Le manque d’accès à des procédures claires et respectées est la première entrave pour faire cesser cette violence. Seulement pour le cas de Ciudad Juarez, plusieurs organismes nationaux et internationaux, tels que le Comité de l’Élimination de la Discrimination contre les Femmes, le Système des Nations Unies ou le Système Interaméricain ont émis 292 recommandations qui relient juridiquement l’état mexicain à cette hausse de féminicides29. Malgré ceci, l’impunité et la corruption des diverses instances gouvernementales continue et se normalise, violant ainsi l’article 17 de la Constitution mexicaine sur le droit d’accès à la justice, ainsi que des articles 2, 8 et 24 de la Convention Américaine des Droits Humains de la CIDH30, (ratifiée par le Mexique en 1981) qui engagent l’État à garantir l’adoption des mesures nécessaires de droit interne, l’accès à un tribunal impartial et compétent, ainsi qu’assurer l’égalité des individus devant la loi.
L’éveil de la société civile contre les féminicides
Face à cette terrible situation, plusieurs organismes de la société civil se sont rassemblés en avril 2015 pour définir un plan d’action commun ayant pour objet de mettre fin à la violence contre les femmes. Concrètement, ces organismes s’engagent à dénoncer la violence féminicide, à rendre visible les entraves au droit d’accès à la justice subies par les femmes victimes de violence, ainsi qu’au suivi des actions de l’État concernant les droits humains des femmes31. Ainsi, ces organismes agissent ensemble pour que la problématique des féminicides soit prioritaire dans l’agenda des autorités locales et fédérales. Aussi, cet ensemble d’organisme fait pression sur le gouvernement mexicain en s’adressant aux ambassades des pays ayant émis de recommandations concernant le thème des féminicides, comme c’est le cas pour la France, l’Espagne et l’Hollande32.
Les organismes signataires:
- Observatorio Ciudadano Nacional del Feminicidio (Observatoire Citoyen National du Féminicide)- Amnistie Internationale; http://www.amnistia.org.mx/
- Centro de Derechos Humanos Fray Francisco de Vitoria (Centre de Droits Humains Fray Francisco de Vitoria) http://derechoshumanos.org.mx/
- http://observatoriofeminicidiomexico.org.mx/
- Alianza por los Derechos Humanos de las mujeres en el Estado de México (Alliance pour les Droits Humains des femmes à l’État de Mexico) http://turquesa.social/content/estadodemexico
- Católicas por el Derecho à decidir (Catholiques pour le Droit à Décider) http://www.catolicasporelderechoadecidir.net/inicio.php
- Feminicidios Nunca Más (Plus Jamais de Féminicides) https://www.facebook.com/feminicidios.nuncamas?fref=ts
- Grupo Académicas en Acción Crítica Permanente (Groupe Académiciennes en Action Critique Permanente)
- Justicia, Derechos Humanos y Género AC (Justice, Droits Humains et Genre, AC) http://justiciaygenero.org.mx/
- Hermanos en el Camino (Frères du Chemin) http://www.hermanosenelcamino.org/
- Albergue de Migrantes Ixtepec, Oaxaca (Auberge des Migrants Ixtepec, Oaxaca)
- Red de Mujeres y Organizaciones Feministas del Estado de México (Réseau de Femmes et d’Organisations Féministes de l’État de Mexico) http://www.remufem.com.mx/
- Red Nacional de Organismos Civiles de Derechos Humanos Todos los Derechos para Todas y Todos (Réseau National d’Organismes Civils de Droits Humains pour Tous et Toutes) http://redtdt.org.mx/
- Red por los Derechos de la Infancia en México (REDIM) (Réseau pour des Droits des Enfants au Mexique) http://www.derechosinfancia.org.mx/
- Artes en Resistencia AC (Art en Résistence) https://www.facebook.com/ArtesEnResistencia Pour sa part, l’Observatoire Citoyen National des Féminicides est un organisme demandeur de la mise en application de l’Alerte de genre dans plusieurs états du pays, ce qui lui permet de faire un suivi direct des actions de l’État en matière de droits humains pour les femmes. Ainsi, leur suivi est particulièrement proche aux victimes de féminicide puisque l’organisme traite directement chaque dossier pour les défendre juridiquement devant l’État.Au Mexique, la campagne “Feminicidios Nunca Más” a pour rôle de sensibiliser et diffuser la situation de violence de genre à travers les réseaux sociaux33. Aussi, des mouvements sociaux tels que “Ni Una Menos” (Pas une de moins) initiés en Argentine, Uruguay et Chili prennent de l’ampleur dans toute l’Amérique Latine.