C’est avec inquiétude et indignation que nous voulons exprimer notre refus de l’abus de pouvoir des autorités de l’Etat et fédérales, contre le peuple de Temacapulín dans l’Etat de Jalisco, ainsi que le non respect des effets du jugement dans le Recours Constitutionnel 93/2012.
Le 10 avril 2014, à l’ancienne mode du PRI, à travers un communiqué de presse, la nuit, et dans le dos de notre communauté, le Gouverneur de l’État de Jalisco, Jorge Aristóteles Sandoval Díaz a fait connaitre la décision de la Commission Nationale de l’Eau (CONAGUA), sur « l’impossibilité de continuer à préserver Temacapulín avec un barrage de 80 mètres », en faisant valoir les aspects « techniques » et de « sécurité ». Dans le même communiqué, il est indiqué :
« Après le rapport publié par la Commission Nationale de l’Eau (CONAGUA), signalant comme non viable les alternatives pour maintenir le barrage El Zapotillo de 80 mètres, le gouvernement de Jalisco fera entreprendre les actions nécessaires pour que Jalisco reçoive le plus d’avantages de ce chantier, et pour que les habitantEs de Temacapulin soient indemnisés et réinstallés conformément à la loi. »
Avec ce communiqué, le Gouvernement d’État et Fédéral a manqué l’exercice des ses fonctions d’informer les habitantEs, des raisons et des motifs pour lesquels la CONAGUA est parvenue à cette décision. Cela a été fait dans le but que les habitantEs de Temacapulin ne puissent pas entamer une défense adéquate de leurs droits individuels et collectifs. Cela définit un abus de pouvoir et une menace d’une expulsion imminente, ainsi que de la privation de leurs droits.
De plus, par cette décision les autorités responsables chargées de la réalisation du projet Presa El Zapotillo n’ont pas respecté la Décision de la Cour Suprême de Justice de la Nation (SCJN), émise le 11 octobre 2013, dérivée du recours constitutionnel présenté par le Congrès de l’État de Jalisco, ordonnant la construction du barrage de 80 mètres de haut.
Le préjudice sur les droits du peuple de Temacapulin est évident, car il serait irrationnel et illégal que les autorités, maintenant , puissent annuler leurs propres décisions et rejeter un projet qu’elles ont défendu , approuvé , justifié et évalué comme viable. Il faut noter que Presa El Zapotillo, depuis le début, a été rejeté et en aucun cas, approuvé par la population touchée.
Nous rappelons que le 24 juin 2005, au nom de la CEAS et du gouvernement de l’État de Jalisco, Enrique Dau Flores, actuel chef du ministère du gouvernement de Jalisco, et de Carlos Hernández Solís, de la CEA, ont promis que les digues sauveraient le village, et que maintenant, ils affirment et défendent le contraire.
(La Jornada – www.lajornadajalisco.com.mx/2014/04/11/los-diques-de-temaca-la-propuesta-que-nuncafue-viable/ )
Nous rejetons les déclarations irresponsables de la Commission nationale des eaux (CEA), qui avec des données incomplètes et de faux arguments, destinés à alarmer la population de la zone métropolitaine de Guadalajara, sur la « pénurie » d’eau, veulent imposer le projet Presa El Zapotillo pour bénéficier seulement des intérêts économiques. Nous déclarons qu’à l’échelle internationale, ces arguments sont connus et qu’ils légitiment le processus de la marchandisation et la privatisation de l’eau.
Nous sommes dans une situation opaque et anti-démocratique qui prétend défendre et faire valoir illégalement le bénéfice des majorités contre les minorités.
Nous reconnaissons la lutte et la ténacité du peuple de Temacapulín, qui depuis plus de 9 ans, a prouvé non seulement son droit d’être respecté dans sa vie, sa culture, ses coutumes, son histoire et son territoire, mais aussi avec sa lutte courageuse, ils/elles ont défendu l’eau pour tous ceux qui habitent Jalisco.