C’est un environnement hostile que celui dans lequel vivent les populations d’Azacualpa qui tentent de résister à l’invasion territoriale du 21 siècle de la Empresa Minerales de Occidente (MINOSA), une compagnie filiale de la transnationale Aura Minerales qui, avec des fonds canadiens, a mené une vague de violence psychologique et des agressions physiques envers les habitants d’Azacualpa.
Les populations d’Azacualpa maintiennent depuis le mois de mars une occupation pacifique des sites communautaires et non cédés des alentours d’où se situe le Cimetière Communautaire.
Ce territoire a été converti en pomme de discorde pour les populations et la transnationale, qui malgré le fait qu’on ne lui a pas concédé la zone, a débuté l’extraction de minéraux.
Dans ce contexte, une campagne d’apologie de la haine promue et financée par l’entreprise MINOSA contre les population d’Azacualpa, particulièrement contre les leaders et ceux qui assument pleinement la défense du territoire, s’est faite par le biais d’un canal de télévision, où ils ont fait usage quotidiennement de cette méthode d’intimidation et d’agression psychologique et émotionnelle.
MINOSA, à travers l’achat d’espaces publicitaires, a instauré un agenda médiatique au niveau local, coordonné par une présentatrice de la ville de Santa Rosa de Copán, du département de Copán. Celle-ci possède des liens de travail directs avec l’entreprise minière, et avec l’accord tacite des autorités locales et régionales, de connivence avec l’entreprise.
Les communications incitent la population à la violence contre les habitants d’Azacualpa, allant ainsi à l’encontre de l’Accord national pour la promotion d’une culture de paix et de liberté d’expression, signé par l’actuel Président du Honduras en sa condition de Président du Congrès National en avril 2014 ainsi que par les propriétaires, directeurs partenaires des médias de communication nationaux.
La campagne de haine contre les populations a menée, le 4 mai dernier en soirée, à une attaque menée par un groupe de choc qui a attaqué physiquement une jeune qui faisait de l’accompagnement et du soutien dans les environs du Cimetière Communautaire.
Finalement, l’Association pour une Citoyenneté Participative (ACI-Participa) exhorte les autorités locales et nationales à garantir le respect du pacte pour la liberté d’expression et de la même manière, à assurer l’intégrité physique des populations d’Azuaculpa.
Source : Criterio Hn