Le samedi 4 mars, plus de 200 paramilitaires en uniforme de camouflage portant un brassard les identifiant en tant que Autodefensas Gaitanistas ont fait incursion dans la communauté afro-descendante de Peña Azul, municipalité Alto Baudó, département du Chocó. Les paramilitaires ont tirés sur la population présente et il y a eu affrontement avec la guérrilla de l’ELN. Les habitant.es ont fui. Seulement cinq des 28 familles de la communauté ont réussi à atteindre le village Pie de Pato. On ignore où se trouvent les autres membres de la communauté, parmi lesquels plusieurs enfants et personnes âgées. Jusqu’à présent, nous ne savons si certain.es sont blessé.es ou ont été assassiné.es.
Huit autres communautés et environ 700 personnes se sont retrouvées confinées face au combat qui a persisté dans la nuit du 4 au 5 mars dans les villages de Batal, Las Delicias, Puerto Misael, Boca de Leon, Punta de Pena et Puerto Cardozo, entre autres.
De plus, le dimanche 5 mars, on comptait plus de 108 familles déplacées par les évènements du 4 mars appartenant aux communautés de Peña Azul, Bocas de Apartadó, Amparradó y Cocalito. Plusieurs familles déplacées continuent à arriver.
Selon un recensement effectué par la Personeria (acteur-actrice légal.e du gouvernement) et par la Croix Rouge de Colombie, 340 personnes se trouvent actuellement à la Maison d’action sociale (Casa de Accion Social) de la municipalité de Alto Baudo, dont 84 garçons mineurs, 93 filles mineures, 3 femmes enceintes, 17 femmes allaintantes et 21 personnes âgées.
Nous sollicitons de manière urgente :
• Que les institutions soient présentent et aide à retrouver la communauté de Pena Azul, saine et sauve.
• Nous exigeons que soient protégés le droit à la vie et que l’assistance nécessaire soit apportée à ceux et celles qui se retrouvent déplacé.es dans la partie urbaine de Pie de Pato.
• Nous exigeons aux institutions gouvernementales de répondre à la situation de grave vulnérabilité des familles.