Au début du mois de février, le pays a été témoins de multiples manifestations simultanées dans différentes localités comme Chubut, Mendoza et la ville de Buenos Aires contre l’avancement des minières, du fracking et des politiques extractivistes. Ces mobilisations s’inscrivaient aussi pour la défense de la terre, de l’eau et de l’autonomie. À Chubut, il y eut des manifestations à Comodoro Rivadavia, Esquel, Trelew, Chacay Ouest. À Mendoza, il y a eu une mobilisation en solidarité avec la lutte de Chubut à la défense de la loi 5001 qui a été un des axes les plus importants de la lutte. Finalement, dans la ville de Buenos Aires avec les slogans “ Dehors les minières de l’Amérique Latine” et “L’eau vaut plus que l’or”, des assemblées environnementales avec des organisations sociales, politiques et de droits humains se sont mobilisées près des bureaux de l’entreprise minière canadienne Pan American Silver Corps, pour terminer la manifestation au Ministère de l’Environnement et du Développement Durable.
Dans la municipalité de Chubut des organisations environnementales et des membres des communautés rurales ont manifesté pour exiger une prise de position officielle de gouvernement contre les mégaprojets extractifs. Zulma Usqueda de Foro Ambiental y Social de la Patagonia a assumé la position des assemblées populaires en exigeant au vice intendant Othar Macharashvili et le Secrétaire du gouvernement de Maximiliano Sampaoli de manifester personnellement leur opposition à un projet minier dans la région.
Un document lu lors de la manifestation pour dénoncer les politiques extractivistes du gouvernement a été lu:
« Depuis presque 18 ans, nous,tous les voisins impliqués dans cette lutte, avons été gardien.enne.s de la montagne. Devant chaque tentative des entreprises minières en connivence avec le gouvernement provincial et national nous sommes sorties dans les rues pour exiger que soit respectée la volonté du peuple de Chubut qui ne veut pas de mélamine. […] Les trahisons faites au peuple chubuen dont nous avons souffert après d’innombrable essaies pour installer cette activité extractive dans la province. Devant chacun de ces essais, nous sommes et serons dans la rue. Nous marcherons, nous chanterons, nous nagerons, nous agirons, nous danserons, nous patinerons ou pédalerons; et nous continuerons toujours à le faire avec joie que nous donne la conviction que nous voulons vivre dans un environnement sain, nous voulons des activités réellement soutenables comme les énergies renouvelables, agroécologiques et le tourisme. Notre bien commun comme l’eau, la terre et l’air sont des droits inaliénables par lesquels ils ne peuvent être la propriété de personne en particulier. Nous continuerons à exiger que se le soit traité de la sorte. Nous savons que leurs intentions sont d’extraire l’or, l’argent et l’uranium des entrailles de notre territoire et c’est pour cela qu’ils nous trouveront toujours ici, debout”.