#SaludyAguaParaEspinar
Agissez maintenant ! Dans l’Espinar (Cusco) les droits humains sont violés.
Le dernier rapport de la Direction Générale de Santé environnementale (DIGESA) dévoile que l’eau destinée à la consommation dans la province d’Espinar (Cusco) contient jusqu’à 23 métaux toxiques. Entre autres : l’arsenic, l’aluminium, le fer et le manganèse. Depuis 16 ans, par le moyen d’un contrôle environnemental, on alerte sur la pollution de la zone et, il y a maintenant 8 ans, l’état péruvien avait identifié des centaines de personnes contaminées. Il existe néanmoins un plan d’intervention en santé pour la province d’Espinar, mais qui ne s’est pas mis en œuvre par manque de fonds.
Appuyez-nous pour que le problème de santé et d’eau dans l’Espinar soit entendu par les autorités péruviennes et qu’il soit mise en œuvre des politiques publiques pour contrer cette situation alarmante.
Paradoxalement, dans cette province, on trouve une des plus grandes mines de cuivre au monde, la puissante mine suisse Glencore qui contrôle 50% du libre marché de cuivre. Il s’exporte quotidiennement, depuis la province d’Espinar, 70 mille tonnes de minerais (le cuivre comme produit principal, et l’or et l’argent comme sous-produits). Seulement pour le cuivre, l’entreprise rapporte qu’elle extraie 160 mille tonnes annuellement.
Cette terre andine riche en minerai entame sa 36ème année d’exploitation minière et cela n’a même pas permis de combattre la pauvreté ou la malnutrition. Selon le recensement de 2007 (INEI), 65% de la population de la province d’Espinar est pauvre, et la malnutrition chronique affecte 47% des enfants de moins de 5 ans. En 2009, 52% de la population n’a pas eu accès à l’eau et 79% n’a pas eu accès à un drain.
Un état indolent
On se rappelle des « Espinarenses » en raison du conflit qui avait éclaté en 2012, laissant deux morts et des dizaines de blessés. Face à ces incidents, les représentants de l’état ont pris des engagements qui jusqu’à présent ne sont pas remplis, comme réaliser une étude qui détermine les causes de la pollution et la mise en œuvre d’un plan d’intervention en santé. Ceci entre autres accords qui ont seulement générés des fausses attentes aux populations.
Cinq ans après les premiers résultats du recensement et quatre ans après la table de dialogue d’Espinar, il n’existe pas encore de mesures concrets mis en œuvre pour affronter la situation grave se déroulant dans la province, ni le budget nécessaire.
Le rapport « Métaux toxiques lourds et santé publique : le cas d’Espinar » élaboré par CooperAcción affirme que la situation dans l’Espinar augmente clairement le risque de toxicité aigüe et chronique par l’exposition continue aux métaux lourds comme le plomb, l’arsenic, le mercure et le cadmium, cette pollution venant détériorer la santé des individus. Il est ajouté que « le cas Espinar » est un exemple clair des impacts graves sur la santé qui ont lieu dans plusieurs zones du pays sous présence de l’industrie minière, tout comme l’inefficacité répétée de l’état à protéger et à assister de manière efficace les populations de ces lieux, et l’absence de politiques publiques.
Devant l’échec des nombreux plans, et les discordances du gouvernement, les personnes affectées exigent que la province soit déclarée en état d’urgence sanitaire par l’exposition chronique à des métaux lourds. Cette mesure assurera l’activation des mécanismes efficaces d’investissements publics pour les soins de santé et les sources d’eau. Toutefois, les entités du gouvernement ignorent les demandes et continuent d’agir envers la population avec une stratégie d’attention minimale, générale et sporadique.
Malgré la situation préoccupante, l’état, indolent, reste les bras croisés sans garantir les droits humains de base.
Pour plus d’informations :
Documental transmedia La vida no vale un cobre
www.lavidanovaleuncobre.com
Reportaje El cobre tóxico de Espinar
bit.ly/2rMXzFx
Teaser Melchora
bit.ly/2rc7mEJ
Campaña #SaludyAguaParaEspinar
bit.ly/2GANTrJ
Infografía: #Espinar población altamente vulnerable
bit.ly/2BvEbRS
Infografía: Minería en Espinar desde hace tres décadas
bit.ly/2EHlgaq
