Le 18 septembre dernier, Mr Ricardo Laguna Gasca, avocat du Centre de Défense des Droits Humains Fray Bartolomé de las Casas à subit une agression dans la commune de Chilón, dans l’Etat Mexicain du Chiapas.
Les agresseurs présumés font partie de l’Organisationn pour la Défense des Droits Indigènes et Paysans (OPDDIC), un des groupes de type paramilitaire qui opèrent impunément au Chiapas, avec la connivence des autorités locales.
Nous vous demandons d’envoyer vos lettres aux adresses électroniques indiquées (version espagnole ci_dessous) afin que soit garantie la sécurité de Mr Ricardo Laguna Gasca
Objet: agression contre Mr. Ricardo Lagunes Gasca, avocat du Centre des droits humains Fray Bartolomé de las Casas, dans la communauté de Jotolá, État du Chiapas
Madame, Monsieur,
Le Comité pour les droits humains en Amérique latine (CDHAL) m’a prié d’intervenir urgemment à propos du cas de Mr. Ricardo Lagunes Gasca, avocat du Centre des droits humains Fray Bartolomé de las Casas et victime d’une agression qui a eue lieu dans la communauté de Jotolá, municipalité de Chillón dans l’État du Chiapas (Mexique).
D’après les informations que je dispose, le 18 septembre 2009 dernier, Mr. Ricardo Lagunes Gasca a été attaqué par des membres de l’Organisation pour la défense des droits des autochtones et paysans (OPDDIC), un groupe paramilitaire selon certaines dénonciations, alors qu’il se dirigeait vers la basse zone de Tila. L’agression s’est produite lorsqu’il se trouvait dans la communauté de Jotolá accomplissant ses responsabilités en tant qu’avocat défendeur des paysans. Une fois la réunion terminée, il voulut reprendre la route mais il fut victime d’une embuscade pour ensuite être battu par ses assaillants armés de bâtons, pierres, machettes et armes à feu.
Malgré les multiples tentatives de Mr. Ricardo Lagunes Gasca à établir un dialogue avec ses agresseurs, ils se sont toutefois entêtés à ne pas l’écouter. C’est à ce moment qu’un groupe de paysans est intervenu à la faveur de Mr. Ricardo Lagunes Gasca et il a pu ainsi fuir les lieux, laissant tous ses documents dans le véhicule.
L’attaque perpétrée par les membres de l’OPDDIC contre Mr. Ricardo Lagunes Gasca est une preuve flagrante de l’impunité que bénéficie les groupes civils armés de type paramilitaire. Ces derniers réalisent leurs activités avec la complicité des corps policiers et militaires dans l’État du Chiapas.
Je suis profondément consterné par la fréquence de ce genre d’agression et j’exige que des mesures urgentes soient adoptées pour éviter cette situation à nouveau.
Concrètement, j’exige que :
1- Des mesures adéquates soient prises afin de garantir la sécurité ainsi que l’intégrité physique et psychologique de Mr. Ricardo Lagunes Gasca et de sa parenté, en plus des membres du Centre des droits humains Fray Bartolomé de Las Casas, ainsi que tous les défendeurs des droits humains dans le Chiapas.
2- Une enquête indépendante, exhaustive et impartiale soit immédiatement entamée, au sujet des faits précédemment décrits afin d’identifier les responsables et de les juger devant un tribunal compétent, indépendant et impartial pour les condamner à des sanctions pénales et/ou administratives prévues selon la Loi.
3- Une fin soit appliquée à tout type d’harcèlement envers les défenseurs des droits humains au Mexique.
4- Les défendeurs des droits humains soient respectés et que toute aide leur soit offerte pour la réalisation de leurs activités, en s’assurant particulièrement à l’application de ce qui est stipulé par la Déclaration des Défendeurs des Droits Humains, adoptée par l’Assemblée Générale de l’ONU le 9 décembre 1998. Concrètement, elle prévoit la protection des droits de toute personne « individuelle o collective, à promouvoir et fournir la protection et la réalisation des droits humains et libertés fondamentales au niveau national et international » (Art. 1) ainsi qu’il est du devoir de l’État à garantir « la protection […] de toute personne, individuelle ou collective, contre toute violence ou représailles, discrimination, refus des faits ou de droit, pression ou n’importe quelle action arbitraire résultante de l’exercice légitime des droits mentionnés par la présente Déclaration » (Art. 12.2);
5- De manière générale se garantisse le respect pour les droits humains et libertés fondamentales dans tout le pays en conformité avec les normes internationales des droits humains ratifiées par le Mexique.
Pour ma part, je surveillerai de près la conduite des fonctionnaires responsables de garantir la sécurité de Mr. Ricardo Lagunes Gasca.
Sincères salutations,
**********VERSION À ENVOYER************************
Señores,
El El Comité por los derechos humanos en América Latina (CDHAL) me ha instado a intervenir en relación con la agresión sufrida por el Sr. Ricardo Lagunes Gasca, abogado del Centro de Derechos Humanos Fray Bartolomé de las Casas, agresión que tuvo lugar en el Ejido Jotolá, municipio de Chilón, en el Estado de Chiapas (México).
Según las informaciones de las que dispongo, el pasado 18 de septiembre de 2009 el
Sr. Ricardo Lagunes Gasca fue atacado por integrantes de la Organización para la Defensa
de los Derechos Indígenas y Campesinos (OPDDIC), grupo según las denuncias de
corte paramilitar, mientras se dirigía a la zona baja de Tila. La agresión se produjo cuando se encontraba en el Ejido Jotolá realizando sus actividades como abogado defensor de los ejidatarios.
Una vez terminada la reunión y al querer reemprender camino, sufrió una emboscada y fue golpeado por asaltantes armados con palos, piedras, machetes y armas de fuego.
Pese a los múltiples intentos del Sr. Ricardo Lagunes Gasca por entablar un diálogo con
sus agresores, ellos se negaron a escucharle. Un grupo de ejidatarios integrantes intervinieron en su rescate, momento que El Sr. Ricardo Lagunes Gasca aprovechó para huir, dejando sin embargo todas sus pertenencias dentro del vehículo.
El ataque contra el Sr. Ricardo Lagunes Gasca perpetrado por los miembros de la OPDDIC es una prueba más de la impunidad con que los grupos civiles armados de corte paramilitar continúan actuando en Chiapas, en complicidad con grupos policiales y militares.
Estoy profundamente consternados por la generalización de este tipo de agresiones, y exijo que tome cartas en el asunto para acabar con esta situación.
Concretamente, le insto a:
1. Tomar las medidas más adecuadas para garantizar la seguridad y la integridad física y psicológica del Sr. Ricardo Lagunes Gasca y de sus familiares, de los demás miembros del Centro de Derechos Humanos “Fray Bartolomé de Las Casas”, así como de todos los defensores de derechos humanos en Chiapas;
2. Realizar una investigación inmediata, independiente, exhaustiva e imparcial en torno a los hechos arriba denunciados, con el fin de identificar a los responsables, llevarlos ante un tribunal competente, independiente e imparcial y aplicarles las sanciones penales y/o administrativas previstas por la ley
3. Poner fin a todo tipo de hostigamiento en contra de los defensores de derechos humanos en México
4. Respetar y brindar toda la ayuda a los defensores de derechos humanos para la realización de sus actividades, en particular asegurando la aplicación de lo dispuesto por la Declaración sobre los Defensores de los Derechos Humanos, adoptada por la Asamblea General de la ONU el 9 de diciembre de 1998. Concretamente, en lo referente a la protección del derecho de toda persona “individual o colectivamente, a promover y procurar la protección y realización de los derechos humanos y las libertades fundamentales en los planos nacional e internacional” (Art.1) así como en lo relativo al deber del Estado de garantizar “la protección […] de toda persona, individual o colectivamente, frente a toda violencia o represalia, discriminación, negativa de hecho o de derecho, presión o cualquier otra acción arbitraria resultante del ejercicio legítimo de los derechos mencionados en la presente Declaración” (art.12.2);
5. De manera general, que se garantice el respeto por los derechos humanos y las libertades fundamentales en todo el país de conformidad con las normas internacionales de derechos humanos ratificadas por México.
Por mi parte, seguiré de cerca la conducta de los funcionarios responsables de garantizar la seguridad del Dr Ricardo Lagunes Gasca .
Atentamente,
