Merci, Madame la Présidente,
Les systèmes structurels du Guatemala ont maintenu pendant plus de deux siècles la répression, la discrimination et la criminalisation des personnes qui menacent les intérêts du pouvoir politique, militaire et économique du pays, principalement les peuples autochtones.
Le simple fait de défendre un principe aussi fondamental que la vie et de protéger la terre, la nature ou le bien commun est une raison de faire taire celles et ceux qui ont été réduit.e.s au silence pendant des millénaires. De nombreuses et nombreux défenseur.e.s autochtones qui tentent de s’opposer aux mégaprojets sont persécuté.e.s et criminalisé.e.s lorsqu’ils et elles réclament la protection et la défense de leurs territoires, de leurs rivières, de leurs vies, de leur environnement et de leurs peuples.
En 2020, 1 034 agressions ont été enregistrées, dont 53% à l’encontre de défenseurs, 33% à l’encontre de défenseures et 14% contre des organisations, institutions et/ou communautés de défense des droits humains , en plus des 17 assassinats et 22 tentatives d’assassinat.
C’est le cas de Bernardo Caal Xol, un défenseur maya Q’eqchi, représentant des communautés de Santa María Cahabón, qui a été criminalisé pour s’être opposé à l’imposition des projets hydroélectriques Oxec et Oxec II et condamné à 7 ans et 4 mois de prison. Après plus de 3 ans de prison et de multiples violations du droit à une procédure régulière, la peine a été confirmée et alourdie par les magistrats de la cour d’appel. La santé de Bernardo a été sérieusement affectée pendant les années où il a été incarcéré.
Malgré les efforts des pétitionnaires, des particuliers et des organisations de défense des droits humains au Guatemala et au niveau international pour mettre en place une politique de protection, les attaques contre les défenseur.e.s n’ont jamais cessé ; au contraire, elles sont de plus en plus nombreuses et de plus en plus intenses.
Nous lançons un appel urgent au respect de celles et ceux qui défendent les droits humains au Guatemala, à l’application nécessaire d’une politique globale de protection publique afin d’éviter de nouvelles attaques contre les personnes, comme cela est arrivé à M. Bernardo Caal, et à un système judiciaire doté de tribunaux indépendants et de juges impartiaux.
Nous signons et ratifions donc notre position en faveur de celles et ceux qui défendent les droits humains.
Agissez maintenant et signez la pétition ici
Source et photo: Alianza Biodiversidad