« Berta Cáceres »
Cette initiative a pris naissance en 2020 lorsqu’un groupe d’organisations a planifié une grande marche à partir de tous les points cardinaux d’Argentine à Buenos Aires, en défense de l’eau pour tous les peuples, qu’ils soient autochtones, paysans ou des grandes villes.
La pandémie a repoussé cette grande mobilisation, mais a été à l’origine d’un rêve plus grand qui était de tisser des réseaux avec d’autres nations comme le Chili, la Bolivie, l’Uruguay, le Pérou, le Brésil, la Colombie, l’Equateur, le Salvador, le Mexique, le Guatemala et le Canada.
Les droits à l’eau, à la santé ainsi qu’à la protestation sociale sont sérieusement affectés par les sociétés transnationales minières, pétrolières, sidérurgiques, agroalimentaires, entre autres, et leurs partenaires, les gouvernements au pouvoir.
Il existe une vision extractiviste du monde vivant qui nous conduit à une grande impasse, mettant en danger notre existence même.
Cette menace pour la vie n’est pas quelque chose que l’on peut régler en se lavant les mains, c’est un mode de vie qui génère des inégalités et de grands privilèges pour quelques-uns.
Comment font ceux qui n’ont pas d’eau ?
Un exemple de la gravité du contexte dans lequel nous vivons est l’apparition de la COVID-19, qui n’est rien d’autre que le produit de l’anéantissement des écosystèmes, de la déforestation dans les zones tropicales ou semi-tropicales, rasées pour la plantation de monocultures à l’échelle industrielle. C’est aussi le résultat de la manipulation et du trafic d’animaux sauvages qui, dans de nombreux cas, sont en danger d’extinction.
Loin d’être une issue digne pour les peuples, l’eau est négociée en bourse. Sur le marché à terme de Wall Street, on négocie les contrats qui sont liés au marché de l’eau.
L’avenir est là, l’eau est à l’origine de guerres et de déplacements migratoires massifs de populations humaines et non-humaines, liés au manque d’eau et à son exploitation illimitée.
Avec la Marche de l’eau du 22 mars 2021, nous cherchons à dénoncer les violations de nos droits, sans trouver de réponses ni au niveau national ou international, et surtout à rendre visible le fait que nous sommes victimes de poursuites, de répressions et d’assassinats dans lesquels les transnationales jouent un rôle fondamental, mais qui ne sont jamais atteintes par la justice.
Les transnationales ont proposé de nous enlever nos biens communs dans tous les pays où la nature a été clémente, mais elles s’accaparent aussi l’eau et la terre, font violence aux corps et aux modes de vie des communautés, polluent et détruisent.
Les catastrophes environnementales, telles que les déversements et les ruptures de barrages, représentent le visage le plus explicite des violations commises et autorisées par les entreprises minières à l’encontre des peuples, de leurs territoires et de l’environnement.
Cependant, il existe une horreur quotidienne et presque imperceptible subie par les populations touchées par ces entreprises : bruit, pollution avec des métaux toxiques dans le corps des gens, incendies anéantissant la flore et la faune autochtone, dragage, obstruction et sédimentation des rivières et des ruisseaux, déforestation, piétinement des personnes et des animaux par les chemins de fer transportant le minerai pillé, militarisation des territoires, criminalisation des protestations sociales, violence policière, intimidation, cooptation, racisme généralisé.
La possibilité d’une exploitation minière durable N’EXISTE PAS.
La possibilité de cultures transgéniques sans agrotoxiques N’EXISTE PAS.
Dans ce contexte, les groupes de défense de l’eau sont constitués de personnes qui vivent l’affectation quotidienne dans leur corps, causé par les activités des entreprises polluantes sur leurs territoires.
Avec cette Marche Mondiale, nous essayons de rendre visible ce qu’ils essaient de cacher, de générer des stratégies qui augmentent la résistance et le buen vivir des personnes en défense du droit à l’eau, à la terre, au territoire et à la vie.
La Journée mondiale de l’eau est célébrée le 22 mars. « De l’eau pour les peuples ! »
Nous marcherons aux quatre coins de la planète pour que nos droits soient respectés.
Agissons pour célébrer cette date et faire écho à la réaffirmation des mouvements de défense de l’eau pour toutes et tous, dans l’ensemble des pays, en particulier en Amérique latine et en Afrique.
Faisons également campagne sur les médias sociaux au sujet de l’impact des sociétés transnationales et de la manière dont elles affectent notre accès à l’eau.
Tout en cachant les maux qu’ils causent, ils continuent à augmenter leurs profits au prix de la privatisation et de la destruction d’un bien commun rare et vital pour les êtres vivants.
Dites
NON à l’EXTRACTIVISME, c’est dire OUI à la vie.
SANS EAU, IL N’Y A PAS DE VIE
NOUS SOMMES L’EAU
- Colectivo de DDHH EMPODERATE (Potosí Bolivia)
- Red de defensores de derechos de la naturaleza lideriza CONTIOCOAP Tarija)
- Foro Ambiental y Social de la Patagonia. Comodoro Rivadavia. Chubut. Argentina.
- CCODAV (Coordinadora Córdoba en Defensa del Agua y la Vida) – Córdoba. Argentina
- Juntos Podemos en un ambiente sano – Jujuy. Argentina
- Cu (Centro de desarrollo comunal de comunidades unidas de Santiago texacuango). El Salvador
- Corporación Ambiental Makuna. Pereira . Colombia.
- Federación de organizaciones bienales de Risaralda FONGAR. Pereira. Colombia
- Ecoplan…ecologia y planificación ambiental. Pereira. Colombia
- Coletivo de Mulheres da Educação e da Frente Cabana em Defesa da Vida. Manaus. Brasil
- MiningWatch Canadá
- Comité por los derechos humanos en América Latina (CDHAL), Montreal, Canadá.
- MOCE Yax Cuxtal A.C.
- Movimiento Ciudadano y Ecologista Yax Cuxtal Asociación Civil. Playa del Carmen. México
- Mburucuyá, colectivo Ecológico de Soriano. Uruguay
- El Paraná no se toca- grupo autoconvocado-Rosario, Santa Fe-Argentina
- Asamblea vecinos Rawson playa No a la megamineria en UACCH CHUBUT
- Bilu Guidai Conservacion y Ecoturismo/Uruguay
- Multisectorial Paraná x los Humedales Entre Rios
- Solidaires, Colectivo de Ciudadanes Franceses en Argentina, Ecologistas y Feministas
- Comisión Diocesana de Defensa de la Naturaleza CODIDENA. Guatemala 21. Cta Bahia Blanca. Argentina.
Source photo : Virginia Nahuelanca Costanzo