Francisco Ramirez Cuellar, avocat responsable des actions légales internationales du Mouvement national des victimes des corporations multinationales et transnationales, s’est rendu au Canada pour dénoncer la responsabilité des entreprises canadiennes au sujet des victimes qu’a laissé le conflit social et armé en Colombie. Il y dénonça également la complicité du gouvernement canadien, qui à travers de son ingérence dans la législation minière, pétrolière et environnementale, a facilité l’entrée de ces entreprises dans le pays.
Dans son passage par la ville de Montréal, l’avocat a rencontré des représentants de l’institution d’investissements publics canadienne, la Caisse de dépôt et placements du Québec, celle qui avait annoncé précédemment un investissement de plus de 500 millions de dollars dans des projets d’infrastructures en Colombie, en plus des 300 millions de dollars prêtés à l’Entreprise publique de Medellin (EPM), responsable du projet Hidroituango.
La voix du Mouvement Rios Vivos, Isabel Zuleta, par appel téléphonique, a également pris part à la rencontre et à souligner le fait que le projet hydro-électrique Hidroituango , un des plus grand dans le pays, a entraîné depuis son implantation en 2010 des déplacements forcés, des persécutions, des disparitions et des assassinats de leaders sociaux.
Dans un entretien avec le CDHAL, Ramirez Cuellar a signalé la chose suivante à propos du cas :
« Les actions mercenaires, militaires et paramilitaires du gouvernement et les multinationales de la région de Ituango (…,) ces massacres ont donné lieu à la mort de plus de 1000 personnes, de plusieurs fosses communes qui dorénavant, avec la construction du barrage, ces fosses communes ont été ensevelies par l’eau pour qu’aucune des familles ne puisse retrouver les restes de leurs victimes ».
Isabel Zuleta a également souligné le fait que depuis avril 2018, il y a une alerte imminente de rupture du barrage qui pourrait se transformer en une catastrophe sociale et environnementale de grande envergure. Cette rupture provoquerait le déplacement et risquerait la vie d’environ 300 milles personnes.
Ainsi, cette rencontre cherchait à exiger le retrait de ces investissements de la Caisse de dépôts et placement du Québec qui contribuent directement à l’aggravation des impacts sociaux, environnementaux et la violation des droits humains. Actuellement, diverses entreprises extractives se sont vues concernées par des accusations pour des crimes de guerre et des délits contre l’humanité.