Lundi 10 juin, 8 agents de la police nationale de Guatemala sont venus chez Lolita pour lui remettre un avis signé du sous-ministre de Gobernación disant qu’elle n’aurait plus de mesures de sécurité (gardes du corps), et ce, malgré que les mesures de protection de la CIDH étaient toujours en vigueur.
Avec beaucoup de préoccupation le CDHAL a reçu cette nouvelle car nous avons eu l’occasion de rencontrer personnellement Lolita Chavez quand ellel a participé à une tournée de conférences de sensibilisation sur la criminalisation des luttes, organisées par le Projet Accompagnrmrnt Québec-Guatemala (PAQG) avec des autres organisations cannadiennes, y compris le CDHALpour dénoncer les menaces qui pèsent sur les défenseurs-défenseuses des droits humains d au Guatemala.
On se souvien des leçons que ses moments de rencontre et de réflexion ont apporté pour mieux comprendre les logiques opposées qui se cache derrière des visions du monde qui guide les actions des entreprises minières destructives et la logique de la résistence et la lutte du peuple Kiche. Et les éléments pour réfléchir sur l’individualisme qui imprègne et détermine les relations et les expériences de la société canadienne.
Dans ce lien, vous pouves voir la lettre envoyé par le CDHAL aux autorités du Guatemala.
cdhal.org/sites/cdhal.org/files/doc/action/accion-soutien-lolita-chavez-guatemala-mesures-securite-.pdf
La semaine du 18 Juin, nous avons reçu les nouvelles que les mesures de sécurité n’ont pas été enlevés avec une lettre de remerciement signée par Aura Lolita Chávez Ixcaquic del Consejo de Pueblos Kiches y Juana Baca Velasco de la Red de Mujeres Ixhiles – Defensoría I’x.
Remerciements de Lolita et Juana
Guatemala, 18 juin 2013
À toutes les organisations nationales et internationales, aux réseaux, communautés et peuples, qui exprimèrent leur solidarité et leur préoccupation pour notre sécurité pour les attaques et les menaces dont nous avons été victimes, le 7 mars de cette année, la Commission Interaméricaine de Droits Humains (CIDH) nous confirma la présence de mesures de sécurité. Pour s’acquitter de ses responsabilités, le gouvernement du Guatemala nous assigna des mesures de sécurité, des gardes du corps, dans notre travail comme promotrice des droits humains
Le 7 et 8 juin, nous avons été informés d’un changement drastique et alarmant sur les mesures de sécurité nous concernant. Le gouvernement avait retiré les mesures de sécurité de manière unilatérale et non consensuelle entre les parties (bénéficiaires, demandeurs et État), nous laissant ainsi dans une situation à haut risque de haute vulnérabilité et sans aucune protection.
Pour cette raison, nous avons immédiatement fait connaître au gouvernement du Guatemala et aux organismes nationaux et internationaux notre indignation, notre désaccord et notre préoccupation.
Grâce à la pression et à la solidarité internationale des organisations, réseaux, communautés et peuples, aujourd’hui nous avons reçu la réponse verbale que l’État allait rétablir notre modèle de protection tel qu’exigé par le CIDH. Cette décision nous permet de continuer nos actions en défense de la vie, de la justice, du territoire et de la Terre mère. Mais nous attendons encore la résolution finale du gouvernement. (C’est une promesse.)
Pour ce motif, nous remercions profondément tous ceux et celles qui par leurs actions urgentes réalisées à partir des différentes régions, pays ou territoires, nous ont supporté. Il s’agit ici d’un exemple claire des résultats qu’on obtient avec la force de l’unité collective dans le réseau de la vie.
Nous poursuivons notre chemin, avec une gratitude profonde envers notre Terre-Mère et l’esprit de nos ancêtres parce qu’ils nous accompagnent tout comme vous le faites.
Merci encore, une fois, deux fois, trois fois et que les énergies cosmiques fortifient votre existence.
Aura Lolita Chávez Ixcaquic,
Consejo de Pueblos Kiches
Juana Baca Velasco,
Red de Mujeres Ixhiles-Defensoría I’x
Action de soutien pour Lolita Chavez au Guatemala – Mésures de securité (pdf en espagnol)