COMMUNIQUÉ DE PRESSE – POUR DIFFUSION IMMÉDIATE
Les activités minières canadiennes suscitent à nouveau la controverse:
2 défenseurs des droits de la personne assassinés à Oaxaca au Mexique
Un rassemblement devant le consulat mexicain aura lieu le mercredi 12 mai à 12 h pour dénoncer l’inactivité du gouvernement à mettre la lumière sur ces crimes impunis.
MONTRÉAL, le 11 mai 2010.- Dans une lettre envoyée aux autorités mexicaines, le Comité pour les droits humains en Amérique latine (CDHAL) dénonce l’assassinat de deux défenseurs des droits de la personne survenu dans l’État de Oaxaca, au Mexique.
Selon les informations obtenues par le CDHAL, une Caravane d’observation internationale de droits humains a été attaquée mardi le 27 avril 2010, alors qu’elle se dirigeait à San Juan Copola, dans l’État de Oaxaca au Mexique. En plus d’une quinzaine de blessés, l’offensive a fait deux morts: une Mexicaine, Beatriz Alberta Cariño, coordonnatrice du Collectif CACTUS et membre de l’équipe nationale de coordination du Réseau mexicain des personnes affectées par l’exploitation minière, et un jeune Finlandais, Tyri Antero Jaakkola. C’est le groupe armé qui appartient à l’organisation paramilitaire “Unidad y bienestar social de la región Triqui” (UBISORT) qui serait responsable de cette attaque. Beatriz Alberta Cariño militait pour la défense des droits socio-environnementaux, particulièrement contre la présence d’entreprises minières canadiennes au Mexique.
Ce cas rappelle l’assassinat de Mariano Abarca, membre du Réseau mexicain de défense des affectés par les entreprises minières (REMA), perpétré le 27 novembre 2009. Alors que M. Abarca quittait son domicile de Chicomuselo, Chiapas (Mexique), un individu à bord d’une moto l’a abattu de plusieurs coups de feu avant de s’enfuir. M. Mariano Abarca dénonçait les activités de l’entreprise minière canadienne Blackfire Exploration Ltd. dans l’état du Chiapas au Mexique. Il s’était finalement avéré que deux des suspects dans l’affaire étaient un employé et un ex-employé de l’entreprise.
‘Ces deux cas méritent une enquête complète et indépendante de la part des autorités mexicaines, afin de pouvoir identifier et mener devant les tribunaux les responsables matériels et intellectuels de ces crimes. L’absence d’une telle enquête pour le cas de M. Abarca est particulièrement inacceptable considérant que les faits se sont produits il y a près de six mois’ souligne Marie-Dominik Langlois, coordonnatrice du Comité pour les droits humains en Amérique latine.
Les autorités canadiennes ont également une part de responsabilité dans ces type cas d’abus aux droits de la personne, étant donné l’absence de mécanismes juridiques au Canada qui permettent de sanctionner l’irresponsabilité sociale et environnementale des entreprises minières canadiennes qui opèrent à l’étranger. Il est donc urgent de faire adopter le projet de loi C-300, actuellement débattu au Parlement canadien. Ce projet de loi vise à mettre en place des mesures de reddition de comptes ainsi que des sanctions financières aux compagnies minières canadiennes qui oeuvrent dans les pays en voie de développement.
Avec la vigile de mercredi, le CDHAL et les membres de la communauté mexicaine et latino-américaine visent justement à dénoncer l’impunité qui règne face aux attaques et assassinats perpétrés contre les défenseurs des droits de la personne et les activistes environnementaux au Mexique.
Rassemblement le mercredi, 12 mai 2010 à midi.
Au consulat du Mexique, 2055, rue Peel, Montréal, Métro Peel
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Source :
Comité pour les droits humains en Amérique latine
514.387.5550
info@cdhal.org
www.cdhal.org