Le Réseau international de solidarité avec le Guatemala exprime son appui et son soutien à l’honorable juge Miguel Ángel Gálvez, chef du tribunal à haut risque B, qui a conduit des procès à fort impact contre la corruption et les crimes contre l’humanité.
Nous exprimons notre inquiétude et notre indignation face à l’attaque, à la persécution, aux menaces et le harcèlement systématiques que subit le juge Gálvez de la part du « Pacte de corrompus » et de la « Fondation contre le terrorisme », ainsi que d’autres juges, procureurs et anciens juges responsables de la CICIG qui ont pris connaissance de cas de corruption et de violations des droits de l’homme qui se sont produits pendant le conflit armé interne.
Nous sommes frappés par l’inaction du ministère public pour enquêter sur les responsables qui sont à l’origine des attaques contre les juges, les magistrats et les procureurs, qui lancent même des menaces publiques contre les administrateurs et les opérateurs de la justice.
Nous sommes préoccupés par le non-respect du droit et des traités internationaux en ce qui concerne les garanties d’indépendance judiciaire, ainsi que par la non-application des mesures préventives ordonnées par le système interaméricain des droits de l’homme en faveur des juges et des procureurs. Actuellement, de nombreux administrateurs et opérateurs de la justice ont dû quitter le pays en raison de la criminalisation et du manque de protection de l’État.
En tant que Réseau international de solidarité avec le Guatemala, nous appelons les organisations internationales de défense des droits de l’homme et la communauté internationale à faire preuve de solidarité, à dénoncer et à exiger que l’État et le gouvernement du Guatemala ne continuent pas à affaiblir l’État de droit et à se conformer à ses obligations internationales, avec les principes démocratiques, le respect de l’indépendance judiciaire, la lutte contre l’impunité, l’élection des magistrats et la justice transitionnelle.
Assez de pressions, de menaces et de criminalisation !
Nous voulons un État de droit qui garantisse la vie en démocratie et le bien
commune aux Guatémaltèques.
novembre 2022
