Resumen Latinoamericano, 9 avril 2021
Depuis mercredi 7 avril, la société minière canadienne Yamana Gold introduit illégalement des engins pour faire avancer le projet M.A.R.A. Agua Rica-Alumbrera. Les habitant.e.s dénoncent le fait que l’autorisation émane de l’exécutif provincial de Catamarca. Sans légitimité, la population reste en alerte tandis que les blocages des routes se poursuivent.
Malgré la résistance de la communauté d’Andalgalá, la société Yamana Gold a introduit hier des machines de forage dans la région du glacier où le projet minier doit être installé. Dans des déclarations radio sur cette question, le maire d’Andalgalá, Raúl Eduardo Córdoba, a déclaré qu’ils étudiaient les plaintes des habitant.e.s. Si cela est confirmé, l’entreprise commettrait des infractions et des violations qui enfreignent les restrictions légales qui interdisent l’exploration et l’exploitation minières.
Raul Eduardo a également été surpris et consterné, et a affirmé que, comme le reste de la communauté, il n’a pas été informé de ces actions. Dans son entretien, le chef municipal a exprimé son inquiétude quant au conflit social que les actions de l’entreprise provoquent. La résistance de la population montre clairement qu’il n’y a pas d’acceptabilité sociale pour les méga-mines.
De leur côté, les habitants d’Andalgalá ont diffusé des photos et des enregistrements montrant l’entrée de camions affectés au forage dans la région de la montagne enneigée d’Aconquija.
Catamarca: el gobernador autoriza actividad ilícita de la minera Yamana Gold en Andalgalá
Desde este miércoles la empresa Yamana Gold de forma ilegal ingresa maquinaria para avanzar en el proyecto M.A.R.A. Agua Rica-Alumbrera. . pic.twitter.com/2cWXyPG6mo
— ANRed #25Años (@Red__Accion) April 8, 2021
L’Assemblée Aguas Claras, qui fait partie du mouvement de défense de l’eau d’Andalgalá, dénonce que ces travaux ont été autorisés par le gouverneur de Catamarca, Raúl Jalil. L’assemblée souligne que la province a été déclarée en état d’urgence pour l’eau. Avec cette décision, l’exécutif provincial met en danger l’eau et la vie des habitant.e.s. Ces dernier.e.s sont réunis en assemblée permanente. Ils demandent l’arrêt immédiat de l’activité illégale sur les glaciers.
Communiqué complet :
ANDALGALÁ EST EN DANGER!!!
Ces travaux dans nos montagnes ont été autorisés de manière irresponsable par le gouvernement provincial dirigé par Raúl Jalil, dans un contexte d’urgence hydrique (déclaré par le gouvernement de la province lui-même), mettant en danger notre source d’eau et de vie.
Nous tenons pour responsables de tout événement qui pourrait se produire ceux qui prétendent être nos représentants – le président Alberto Fernández, le gouverneur Raúl Jalil, le maire Eduardo Córdoba et tout le corps législatif départemental et provincial – les autorités judiciaires et les chefs de la police. Il est nécessaire de souligner que la société Yamana Gold ne respecte pas plusieurs dispositions légales :
– Elle viole la loi sur les glaciers, la loi générale sur l’environnement, la loi sur les forêts autochtones et nos droits humains, garantis par notre Constitution et les conventions internationales.
– Elle enfreint l’ordonnance municipale 29/16 (toujours en vigueur) qui interdit toute activité minière métallifère, à ciel ouvert, et toute activité minière nucléaire, sous quelque forme que ce soit, dans le bassin supérieur de la rivière Andalgalá.
D’autre part, la société minière ne respecte pas l’arrêt de la Cour suprême de justice reconnaissant notre droit de vivre dans un environnement sain et équilibré, ainsi que le droit à la santé, à l’intégrité physique et à la propriété de toutes et tous les habitant.e.s de la région.
Notre peuple ne donnera jamais son accord.
Source: Resumen Latinoamericano