Le Parlement Mapuche Tehuelche s’est prononcé sur le projet d’extraction d’uranium Mina Ivana « qui commence son développement à 25 km de Valcheta, dans une zone de 118 000 hectares que le gouvernement de Río Negro a donné pour l’exploration et l’exploitation à Blue Sky Uranium Corporation ». Il s’agit d’une entreprise canadienne qui, selon les informations fournies par la compagnie, se consacre à « l’acquisition, l’évaluation et l’exploration de propriétés d’uranium au Canada et en Argentine ».
Dans un communiqué, le Parlement Mapuche Tehuelche affirme que le gouvernement n’a pas informé son organisation communautaire sur le projet, qui s’appelle Amarillo Grande. Le rapport d’impact environnemental doit également être soumis pour être évalué par les communautés et, fondamentalement, un rapport d’impact culturel doit être élaboré afin de déterminer la faisabilité de ce projet.
Du côté du gouvernement, l’organisation a relevé plusieurs lacunes. « Le Conseil provincial de l’évaluation minière (CoPEAM), créé par la loi 4738/11, doit avoir une représentation autochtone pour entendre notre position.» Cependant, « il ne consulte pas les communautés et les résident.e.s dispersé.e.s, envisagé.e.s par la loi 2287 comme sujets de droit autochtone et, par conséquent, il ne respect pas la Convention 169 de l’OIT ».
Pour le Parlement Mapuche Tehuelche, « le développement de ce projet d’uranium et de vanadium comporte un danger supplémentaire, car l’usine sera installée dans une zone inondable avec un parc à résidus (eau contaminée par des déchets radioactifs) à 500 mètres de la lagune Tres Picos. Ce projet est compatible avec la mort et son développement aura des conséquences dévastatrices sur la vie. Tout incident sera corrigé dans des milliers d’années et les déchets radioactifs seront également exposés durant des milliers d’années ».
Compte tenu de ce scénario, « aujourd’hui, plus que jamais, nous exigeons la consultation libre,, préalable et éclairée, la participation aux rapports d’impact environnemental et nous exigeons des rapports d’impact culturel. Non aux méga-mines. L’eau qui traverse les territoires sans pollution est la vie. » La demande a été incluse dans le document «La méga-exploitation minière n’est pas une option possible », que l’organisation autochtone a fait circuler en décembre 2019.
Il n’y a pas de consentement communautaire
Le werken (porte-parole) du Parlement Mapuche Tehuelche, Orlando Carriqueo, a rencontré le ministre du gouvernement, Rodrigo Buteler. Ils ont parlé de la question territoriale et du problème des méga-mines.
Selon Carriqueo, « Concernant la question de Valcheta, je lui ai dit que bien qu’il n’y ait pas de communautés sur le territoire spécifique, il y a des communautés proches et au sein du Bajo, une communauté qui demande du territoire ancestral. De plus, nous comprenons que les habitant.e.s dispersé.e.s qui s’y trouvent bénéficient de la loi qui prévoit la consultation. »
Dans la même conversation « Je lui ai rappelé que la méga-exploitation minière est une discussion qui se déroule au niveau national et qu’en principe il n’y a pas de licence communautaire ou sociale pour approuver des projets de méga-exploitation minière et que la discussion doit avoir lieu sous différents aspects, pour construire des États plurinationaux et pluriculturels », a-t-il déclaré. « Le ministre m’a dit qu’il n’avait aucune connaissance de Mina Ivana et a promis d’avoir plus de détails pour une prochaine réunion ».
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