Publié par Resumen Latinoamericano, le 24 septembre 2024
La LLA, le PRO et les blocs pro-dialogue promouvront ces initiatives, tandis que la modification de la loi de sécurité intérieure pour l’intervention des forces armées dans les cas de terrorisme sera également discutée.
Mardi, le Congrès commencera son ordre du jour à la Chambre des députés avec le traitement en commission du projet de loi sur la démocratie syndicale visant à limiter la réélection indéfinie des dirigeants syndicaux. Parallèlement, mercredi, il débattra, également en commission, de la loi de privatisation d’Aerolíneas Argentinas.
Par ailleurs, la commission de la défense poursuivra aujourd’hui son débat sur la modification de la loi sur la sécurité intérieure afin de permettre l’intervention des forces armées en cas d’actions de groupes terroristes, tandis que le Sénat débattra demain d’un projet de loi politiquement faible visant à autoriser l’entrée et la sortie de troupes étrangères dans le cadre d’exercices combinés.
Les députés débattent du projet de loi sur la démocratie syndicale
Le parti au pouvoir et les blocs pro-dialogue de la Chambre des députés tenteront mardi d’émettre un avis sur la loi sur la démocratie syndicale visant à limiter la réélection indéfinie dans les syndicats, à éliminer le caractère obligatoire du quota de solidarité et à établir un casier judiciaire vierge pour les syndicalistes, entre autres points.
La commission de la législation du travail, présidée par le radical de Buenos Aires Martín Tetaz, a été convoquée à 13 heures après avoir terminé une série de consultations avec des entrepreneurs, des avocats et des syndicalistes de la CGT et des CTA, qui ont exprimé leur ferme rejet de la proposition. Le projet de loi à adopter a été convenu sur la base d’une trentaine de propositions de loi présentées par l’UCR, le PRO, la LLA, l’Encuentro Federal et la Coalición Cívica.
Entre-temps, Union pour la Patrie (UP) et la gauche ont présenté leur propre message contre ces propositions, considérant qu’elles visent à détruire le syndicalisme, comme l’ont exprimé les députés UP d’extraction syndicale Sergio Palazzo, Hugo Yasky et Mario Manrique, lors des différentes réunions tenues par la commission.
Le rapport majoritaire promu par la LLA et les blocs pro-dialogue interdit la déduction obligatoire des cotisations de solidarité, l’un des points les plus rejetés par les syndicats car il affecte les revenus de ces organisations syndicales.
Le projet de loi de privatisation d’Aerolineas Argentinas
La Chambre des députés commencera à discuter de la privatisation d’Aerolíneas Argentinas ce mercredi lors d’une séance plénière des commissions, au milieu du conflit entre les autorités et les syndicats du secteur.
Le gouvernement a décidé de donner une forte impulsion au traitement des projets qui autorisent la vente d’Aerolíneas Argentinas, après l’aggravation de la confrontation entre les autorités et les syndicats sur les revendications salariales, qui a provoqué des grèves et des retards dans le service fourni par la compagnie aérienne d’État au cours des dernières semaines. Les initiatives proposant la privatisation d’Aerolíneas sont l’œuvre des députés Hernán Lombardi, du PRO, et Juan Manuel López, de la Coalition civique.
La convocation a été officialisée le mercredi à 11 heures lors d’une session plénière des commissions des Transports et du Budget et des Finances, présidées par la radicale Pamela Verasay et le libertaire José Luis Espert, respectivement. Pour l’occasion, le vice-chef de cabinet, José Rolandi, le président d’Aerolíneas Argentinas, Fabián Lombardo, et le secrétaire aux Transports, Franco Mogetta, ont été appelés à s’exprimer.
Le gouvernement avait proposé la privatisation d’Aerolíneas Argentinas en décembre, lors de la présentation de la loi Bases, mais cet article, qui envisageait la vente de la compagnie, a été supprimé au Sénat car le gouvernement ne disposait pas des effectifs nécessaires pour aller de l’avant dans ce sens.
Le projet de loi est voté à la majorité simple, ce qui signifie qu’il n’est pas nécessaire d’atteindre 129 votes positifs, mais qu’il faut avoir plus de voix que l’Union pour la Patrie (UP), la gauche et d’autres groupes qui refusent catégoriquement que l’État ne gère pas Aerolíneas Argentinas. Le projet de loi de Lombardi déclare Aerolíneas Argentinas S.A. « soumise à la privatisation, dans les conditions et avec les effets prévus par la loi n° 23.696 sur la réforme de l’État ».
La modification de la loi sur la sécurité intérieure et l’autorisation de l’entrée des troupes par le Sénat
D’autre part, ce mardi, le débat se poursuivra au sein de la commission de la défense sur la modification de la loi sur la sécurité intérieure, dans le but de permettre l’implication des forces armées dans la sphère intérieure en cas de terrorisme.
Il s’agit de la troisième réunion de la commission, présidée par Ricardo López Murphy, qui recevra le témoignage de Juan Martín Paleo, ancien chef d’état-major des forces armées sous le gouvernement d’Alberto Fernández, et de l’avocat constitutionnaliste Félix Lonigro.
En outre, le Sénat examinera ce mercredi l’autorisation d’entrée des troupes étrangères dans le pays et le départ des troupes nationales dans le but de participer à des exercices combinés qui auront lieu entre le 1er septembre 2024 et le 31 août 2025. Le projet de loi a été adopté par la Chambre des députés à la mi-août par 208 voix pour, huit voix contre et zéro abstention.