Les agriculteurs.trices de la région formée par les quatre ejidos Samalayuca, Ojo de la Casa, El Vergel et Villaluz, ont initié une résistance civile au projet minier et sont disposé.e.s à empêcher le passage des machines si les entreprises participant au projet insistent sur son exploitation.
Selon Gregorio Valtierra Porras, secrétaire du commissaire ejido, l’installation de la mine éliminera l’activité agricole des ejidos. Valtierra a également déclaré qu’ils étaient déterminés à empêcher les entreprises Samalayuca Cobre et VVC Exploration de Vancouver, du Canada, de commencer à démolir les montagnes.
« À ce stade, il ne s’agit pas seulement de protéger mon avantage, il s’agit de défendre toute la communauté. Nous sommes prêt.e.s à bloquer les entrées de la mine », a-t-il réaffirmé.
Daniel Zamarrón, professeur à l’Université autonome de Ciudad Juárez (UACJ), membre du Front éco-social de Paso del Norte, a déclaré que les agriculteurs.trices avaient le soutien de la société civile et de la communauté universitaire.
Les villageois.es disent que la justification des entreprises qui vont générer 1200 emplois n’est pas un argument car il n’y a pas de pénurie de travail dans la région, principalement pendant la période de récolte des légumes, qui s’étend de mai à octobre. Ensuite, le temps de récolte de la noix commence.
Ils affirment également que même si le commerce bénéficierait de la mine, les maladies et la pollution ne compenseront pas.
La pression sur les habitant.e.s les a forcés à se rendre à Mexico pour tenter de rencontrer le président Andrés Manuel López Obrador lors de la conférence du matin du 2 décembre, qu’ils n’ont pas pu voir.
Jesús Ernesto Pedroza Pineda, l’un des agriculteurs qui se sont rendus dans la capitale du pays, a expliqué qu’ils avaient rencontré une députée fédérale du Parti du mouvement de régénération nationale (Morena), qui leur a dit qu’elle les soutiendrait dans leur pétition.
La ville de Samalayuca a commencé à résister au projet, certaines maisons ont montré leur rejet avec des messages placés dans les clôtures et à proximité des maisons, ont fait des manifestations et des actions de sensibilisation de la population affectée.
Nous ne voulons pas de ce monstre
« Nous sommes des agriculteurs.trices. La mine dit qu’elle apporte beaucoup d’argent, mais nous savons que les profits bénéficieront juste les Canadiens, ici ils laisseront le désastre dans notre ville. Ne mettez pas ce monstre ici dans la ville de Samalayuca. Nous nous battons pour nos vies », a ajouté Pedroza Pineda.
Il a dit que le souci de réaliser le projet minier concerne les effets sur la santé de la population, car c’est une mine à ciel ouvert qui apporte beaucoup de gaz et tout.
Il a ajouté que les travaux d’extraction seront effectués très près à la fois de la zone de plantation et de culture de légumes et de la population qui réside dans les quatre ejidos mentionnés.
Les habitant.e.s ajoutent que c’est une ville touristique et abrite des cerfs, des coyotes, des puma, des chats sauvages, des crotales et d’autres animaux qui seront affectés.
C’est pourquoi ils demandent l’intervention du président AMLO.
Source : Otros Mundos Chiapas à partir du Diario Rotativo de l’agence Notimex.
Photo : Notimex
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