Le 11 octobre a marqué le début de la grève de la faim de Al Harrington, membre de la nation Kanienkehà:ka de la communauté de Kanesatake qui revendique l’arrêt de tous projets de développement autour de la communauté dans une optique de protéger le territoire.
“J’ai voulu faire quelque chose de non violent, donc ceci est ma contribution à la lutte. J’ai des enfants, c’est pour eux et tous les autres qui doivent savoir ce que c’est de vivre sur ce territoire et ce qui signifie lui appartenir.”
Son objectif est surtout de préserver ce qu’il reste du territoire traditionnel du peuple Kanienkehà:ka à l’ouest de la ville de Montréal. Il est important de se rappeler que l’un des lieux les plus crucial dans cette lutte territoriale du peuple Kanienkehà:ka, qui dure depuis plus de 300 ans, est la pinède de Kanesatake, lieu tristement connue comme le point de départ du Siège de Kanesatake, communément connue comme la Crise d’Oka.
Récemment ce lieu a fait l’objet de tensions entre le maire d’Oka et la communauté autochtone quand un projet immobilier vu le jour, où les arbres devaient être rasés pour libérer le site. Mais après une vive contestation de la communauté le projet a été suspendu.
Ellen Gabriel, membre de la Maison Longue de Kanesatake, modèle démocratique traditionnel qui ne reconnaît pas l’autorité du conseil de bande, considéré comme la continuation de l’État colonial, exprime que “ce n’était pas notre premier choix, mais nous en sommes rendu là. Nous faisons ce que nous pouvons pour s’assurer que celui qui fait cette grève de la faim est en sécurité. Nous nous sommes battu.e.s pour protéger ce territoire pendant des années et nous n’allons nulle part”.
En ce jour d’élection canadienne, cela fait maintenant 11 jours que Al Harrington fait une grève de la faim . “J’ai été élevé pour être fier de qui je suis, mais pas à me battre. Quand j’étais enfant et que les autres à l’école me traitaient de sauvage, je me battais. Mes parents m’ont dit que ce qu’ils m’appelaient était méchant, mais de ne pas me battre… Alors nous allons résister, pacifiquement. Cela peut sembler impossible, cela peut paraître comme un rêve lointain d’arrêter ce développement, d’arrêter la destruction de cette planète. Mais nous devons essayer. Nous n’avons pas d’autres options”.
Déclaration du début de la grève de la faim (en anglais): ici
Communiqué pour arrêter tous projet de développement en français: ici
Source: ici