25 mars 2021 – Mouvement des personnes affectées par les barrages (Movimento dos Atingidos por Barragens)
Le barrage est équivalent à celui de Mariana en ce qui concerne l’exploration minière ; la population signale la pollution du fleuve Tromaí, à l’ouest de l’État.
Ce jeudi (25), plusieurs témoignages issus de vidéos et d’articles de médias locaux sont parus au sujet de la rupture du principal barrage de résidus dans l’État du Maranhão, dans la municipalité de Godofredo Viana, dans la région de l’extrême ouest, près de la frontière avec l’État du Pará.
Les habitant.e.s ont filmé le moment où l’un des barrages de la compagnie minière Aurizona s’est rompu, a débordé et a envahi le réservoir d’eau dans lequel le système d’approvisionnement de la ville était puisé.
Le projet minier, sous la responsabilité de la société minière Aurizona appartenant au groupe privé canadien Equinox Gold, est la plus grande réserve minérale aurifère du Brésil et l’une des principales au monde. Les données de 2019 révèlent que cette région compte plus de 750000 tonnes d’or stockées dans les mines.
La société minière s’est exprimée dans un communiqué minimisant le phénomène et affirmant qu’il n’y a pas eu de rupture de barrage, mais plutôt un dysfonctionnement du système de drainage en service de MASA S/A (Compagnie minière Aurizona).
Jusqu’à présent, il n’y a aucune information sur les victimes. Les premiers rapports indiquent qu’il pourrait y avoir une contamination du fleuve et que la rupture a bloqué l’accès à la seule route de la région. Le fleuve le plus proche de la société minière est le fleuve Tromaí, à côté du barrage et de la mer dans une zone de mangrove.
La contamination des cours d’eau par ce type de minerai peut avoir une série d’impacts sociaux et environnementaux sur la vie de la population affectée, comme l’apparition de diverses maladies, en plus de l’augmentation de la pauvreté et de l’inégalité sociale, comme cela s’est produit à Brumadinho, dans l’État du Minas Gerais.
Nous soulignons qu’en 2018, il y a eu un déplacement de roches résiduelles, causé par l’explosion de dynamites et environ quatre mille personnes ont été affectées, étant isolées.
Mardi dernier (23 mars), à la demande du Mouvement des personnes affectées par les barrages (MAB), le député de l’État, Adelmo Soares (PCdoB), a approuvé au sein de la Commission de Constitution et de Justice (CCJ) de l’Assemblée législative de l’État du Maranhão la procédure du Projet de Loi 66/2021 qui crée une loi d’État des droits des populations affectées par les barrages dans le Maranhão.
Nous affirmons que l’événement de ce jeudi est un autre crime social et environnemental des sociétés minières, qui sont les plus avantagées par le modèle énergétique actuel du pays, et qui sont en permanence opposées à la population brésilienne.
L’exploitation minière, les barrages hydroélectriques et hydrauliques au Brésil ne peuvent continuer à générer de l’insécurité, de la peur et de la violence pour la population vivant à proximité de ces installations.
Les entreprises propriétaires des barrages, dont beaucoup sont issues de pays étrangers et sont de grandes sociétés transnationales, sont celles qui réalisent des profits aux dépens de nos ressources et de notre population, avec des tarifs élevés, et doivent être tenues responsables de toute urgence.
Source: MAB
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