Déclaration du regroupement Putaendo Resiste
Trente habitant.e.s de la région de Putaendo, avec le regroupement Putaendo Resiste, ont déposé une réclamation contre l’approbation que la Commission environnementale de Valparaiso a donnée au projet des 350 forages miniers. Cette réclamation a été réalisée auprès du directeur général du Service d’évaluation environnementale (SEA).
La plainte s’oppose à l’approbation de la Commission environnementale de Valparaiso donnée au projet des 350 forages miniers que désire réaliser la compagnie. À cet égard, la compagnie minière Vizcachitas Holding, filiale de l’entreprise canadienne Los Andes Copper, a montré son intérêt envers ce projet dans le secteur de Las Tejas, dans la chaîne de montagnes Putaendina.
En tant que communauté, nous dénonçons le processus de participation citoyenne (PAC), réalisé de mauvaise foi. Ce processus ne garantissait pas une réelle participation. Au contraire, il a exclu des acteurs sociaux importants du territoire. D’une part, le processus PAC s’est déroulé en pleine pandémie, sans promotion et avec une très faible convocation. L’idée derrière le PAC était plutôt de se conformer à la décision contraignante de la Cour suprême, celle abrogeant la première approbation reçue. D’autre part, le SEA s’est opposé à la participation des différentes organisations sociales du fait de formalités, cela qui leur a permis d’ignorer les observations réalisées.
Selon le processus d’évaluation, l’approbation du projet inscrit sous forme d’Étude d’Impact environnemental (EIE) est arbitraire et comprend plusieurs lacunes. D’abord, en ce qui concerne l’eau, l’entreprise apporte une modification substantielle à l’EIE initial, dans le but de s’assurer une source d’eau, essentielle pour le fonctionnement de ses opérations. Dans l’incapacité de démontrer que les bassins versants utilisés ne font pas partie du bassin de la rivière Rocín, ils indiquent dans leur addendum supplémentaire qu’ils obtiendront leur sources d’eau par le biais de camions-citernes. Ils font de telles affirmations sans mener d’étude de bassin ni d’étude sur les effets routiers que l’augmentation routière va entraîner dans la zone typique du centre de Putaendo. Par conséquent, les impacts routiers n’ont pas été correctement évalués, malgré toutes les observations faites par le Seremi du MINVU, dont le rapport est ignoré dans toutes les étapes ultérieures de l’évaluation par le SEA. Ensuite, en ce qui concerne la flore et la faune, l’EIE de l’exploitation minière omet un grand nombre d’espèces végétales et animales dans son étude de base. Des espèces pourtant reconnues dans le rapport commandé par la municipalité au consultant Simbiosis. Enfin, en ce qui concerne l’environnement humain, l’entreprise minimise arbitrairement la zone d’influence du projet afin de ne pas évaluer l’impact qu’il a sur la communauté de Piguchén.
Une fois de plus, nous sommes confrontés à une institutionnalisation environnementale, sans importance. Son objectif n’est pas la protection socio-environnementale, mais plutôt l’approbation de projets déficients, fondée sur des intérêts économiques et politiques qui ne tiennent pas compte des conséquences sur les communautés et les écosystèmes.
À Putaendo, depuis de nombreuses années, nous dénonçons l’incompétence de la SEIA et de ses autorités gouvernementales. Également, nous dénonçons les actions illégales de la société minière qui lui ont valu plusieurs plaintes, sanctions et amendes de la surintendance. Toutes ces actions ont contraint Los Andes Copper à retarder le projet de près de cinq ans, le forçant à réévaluer son échéancier.
Nous félicitons l’appel déposé par les nouvelles autorités de la municipalité de Putaendo. Nous prévoyons avec optimisme la solidarité des organisations sociales et leur efficacité dans l’annulation de ce projet minier criminel.
#PutaendoSinMineras
Soutenez la lutte du peuple de Putaendo en signant la pétition ici
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