Du 25 au 27 mars siègera en Colombie le Tribunal Permanent des Peuples, un tribunal éthique international qui jugera l’État colombien pour le génocide politique contre de larges sections de l’opposition.
Des organisations et mouvements sociaux demandent à l’État colombien de comparaître au Tribunal Permanent des Peuples pour génocide politique.
Les 25, 26 et 27 mars 2021, le Tribunal Permanent des Peuples se réunira à Bucaramanga, Bogota et Medellín. Ce Tribunal est un forum de justice des peuples qui fait appel à la conscience éthique de l’humanité pour juger et condamner les crimes graves contre l’humanité, hors de portée des tribunaux des États.
Suite aux demandes de multiples organisations nationales, le TPP a annoncé en janvier la tenue de sa 48ème session en Colombie au cours de laquelle il fera une lecture historique de la violence persistante exercée par les élites, qualifiée de génocide politique par les victime et les organisations, analysera les faits et émettra un jugement, sous forme de recommandations à l’État colombien, à la société colombienne, aux Nations Unies et à la communauté internationale, afin de mettre fin au génocide et de ne plus jamais le répéter.
Le Tribunal Permanent des Peuples siège comme tout autre scénario de justice où il y a un Procureur, un jury et une défense de l’accusé, dans ce cas l’État colombien, c’est pourquoi le Président Ivan Duque, la Ministre des Affaires Etrangères, Claudia Blum, et le Directeur de l’Agence Nationale pour la Défense Légale de l’État, Camilo Gômez Alzate, ont été convoqués, à partir du 1er mars 2021, à comparaître devant le Tribunal afin d’assumer la défense de l’État pour sa responsabilité dans le génocide politique, les crimes contre la paix et l’impunité structurelle dans laquelle ces mêmes crimes demeurent.
Lors des sessions du Tribunal, des organisations et mouvements politiques présenteront des cas qui rendent compte de la survenue de ces trois phénomènes politiques au cours d’un siècle. Parmis les plus de 40 cas se trouvent : le génocide contre le mouvement syndical, contre les peuples ethniques, contre le mouvement étudiant, contre les leaders sociaux, contre le mouvement gaitaniste, l’Union patriotique, le mouvement A Luchar, et d’autres mouvements d’opposition politique.
La participation de l’État colombien est très importante car, avec le soutien des témoignages, le Bureau du Procureur général démontrera sa responsabilité dans les cas de génocide politique, de crimes contre la paix et d’impunité. Par conséquent, sa présence est considérée comme fondamentale pour connaître la position de l’État sur ces cas comme une attitude responsable devant la communauté nationale et internationale engagée dans cet exercice de jugement éthique promu par cet organisme international.
Pour plus d’informations, veuillez contacter l’adresse électronique suivante le « Comité de Impulso » : tercersasesiontpp@gmail.com
Source : Ya viene el TPP.
Source photo : Movice