Publié par Resumen Latinoamericano, le 29 août 2024
Le leader assassiné était président de la Junta de Acción Comunal de la vereda Corocito dans la municipalité de Tame, Arauca.
Óscar Javier Guerrero Bernal, un leader colombien bien connu, a été assassiné mardi dans le département d’Arauca, comme l’a confirmé un jour après les faits l’Institut d’études pour le développement et la paix (Indepaz), qui enregistre systématiquement les attaques contre les leaders sociaux dans le pays.
Selon la plateforme colombienne, Guerrero Bernal était président de la Junta de Acción Comunal de la vereda Corocito dans la municipalité de Tame, Arauca, et a été tué avec une arme à feu dans la zone populairement connue sous le nom de Caño el Gualabao dans le secteur de La Herradura.
Avec Óscar Javier Guerrero, 113 dirigeants ont été assassinés en 2024, tandis qu’Indepaz a souligné que de janvier 2016 au 6 août de cette année, 1631 dirigeants et défenseurs des droits humains ont été assassinés.
La situation des dirigeants sociaux est aggravée par l’assassinat des signataires de l’accord de paix : depuis septembre 2016, 425 signataires ont été tués et 581 massacres ont été perpétrés.
Pendant ce temps, le Bureau du Médiateur, qui émet toujours une alerte précoce à ces occasions, a souligné que l’alerte précoce 011/23, qui inclut Tame, et l’alerte précoce 019/23 pour les dirigeants et les défenseurs des droits humains, indiquent le scénario de risque auquel sont exposés les défenseurs des droits humains et les leaders sociaux, individuellement ou collectivement.
Indepaz dénonce l’imposition de normes et d’autres formes de contrôle social par des groupes armés comme un risque permanent de violations des droits humains, et souligne que plusieurs groupes armés opèrent dans le département : l’Armée de libération nationale (ELN), les 10e et 28e fronts du Commandement conjoint oriental et des gangs locaux, ainsi que la 8e division de l’armée colombienne.
De son côté, la Fédération des comités d’action communautaire du département d’Arauca a publié un communiqué public dans lequel elle affirme qu’« une fois de plus, le tissu social d’Arauca, et principalement le mouvement communautaire, fait l’objet d’une agression, sans que l’État ne fasse le moindre effort pour garantir son travail et la protection de ses dirigeants ».
Dans le contexte de l’urgence humanitaire, la violence contre les leaders sociaux se poursuit, affirment-ils, arguant qu’en moins d’une semaine, deux dignitaires d’organisations d’action communautaire ont été assassinés.
La spirale de la violence dans l’Arauca a provoqué, selon la Fédération, 97 morts violentes, dont 7 au cours des six derniers jours, environ 75 détentions, déplacements, séquestrations, menaces, agressions, violences sexuelles et stigmatisations.