Publié par COPINH, le 9 juillet 2024
Le 20 juin 2022, COPINH a remis au président Xiomara Castro une liste de revendications qui comprend des points fondamentaux pour la garantie des droits des communautés Lenca organisées en COPINH. Cette liste comprend des demandes d’accès à l’éducation, à la santé, à la justice et souligne en particulier l’importance de la reconnaissance par l’État des territoires indigènes, qui permettrait de mettre fin aux persécutions judiciaires et à la violation systématique des droits territoriaux par des autorités telles que des municipalités, des entreprises corrompues ou des tiers de mauvaise foi.
Plus de deux ans après la présentation de cette pétition, périodiquement discutée lors des réunions du Bureau d’Attention Intégrale au COPINH et au peuple Lenca, et compte tenu de la lenteur des progrès dans les revendications territoriales de nos communautés, le COPINH en appelle aux institutions foncières du pays, en particulier à l’Institut National Agraire, et demande ce qui suit :
- Le COPINH demande à l’Institut National Agraire (INA) d’accélérer l’examen des 8 dossiers de revendication des terres des communautés indigènes et paysannes organisées au sein du COPINH, que nous attendons depuis des mois, afin de déterminer les dates des inspections, les remises de documents et la volonté politique de répondre de manière belligérante et intégrale aux revendications foncières de nos communautés.
- Le COPINH exhorte la présidence du Conseil National Agraire à se prononcer rapidement sur les résolutions en son pouvoir en faveur des communautés. Nous rappelons que l’un des objectifs de cet organisme est de répondre aux demandes foncières des communautés rurales et les plus démunies.
- Le COPINH exige que le processus d’intervention de l’Institut de la Propriété, il y a plus d’un mois, n’entrave pas la poursuite des négociations foncières en charge de cette institution dont dépendent aujourd’hui les garanties de protection des terres ancestrales.
- Enfin, nous sommes solidaires des communautés indigènes et paysannes du pays qui continuent à lutter pour la pleine garantie de leurs droits territoriaux et qui se heurtent à la même ineptie et au même manque de volonté politique de la part de l’Etat.
Le COPINH annonce des actions de mobilisation rapide à Tegucigalpa pour exiger la reconnaissance de nos territoires qui continuent dans une léthargie qui expose notre intégrité territoriale.
Nous défendons nos territoires, qui sont notre vie !
Donné à La Esperanza, Intibucá, le 10 juillet 2024.
« Avec la force ancestrale de Berta, Lempira, Mota, Iselaca et Etempica, nous élevons nos voix pleines de vie, de justice, de liberté, de dignité et de paix. »