La famille de Berta Cáceres, Gustavo Castro, le Conseil Civique des Organisations Populaires et Autochtones de l’Honduras (COPINH), conjointement avec les équipes légales du Movimiento Amplio por la Dignidad y la Justicia (MADJ) et le Comité pour la Liberté d’Expression (C-Libre), face aux récentes activités du système de justice hondurien nous communiquons les choses suivantes:
Nous ne reconnaissons dans aucuns cas les comportements de la première salle d’audience du tribunal qui prétend exclure les victimes et leurs représentant légaux du premier procès pour l’assassinat de la camarade Berta Cáceres et la tentative d’assassinat de Gustavo Castro.
Nous dénonçons le fait que le Tribunal composé d’Esther Carolina Flores, Anaim Orellana, Deliz Villatoro et Jocelyn Donaire, soit en train de mener à bien une mascarade. Tous leurs agissements sont illégaux alors qu’ils sont récusés et doivent être annulés. Le jugement doit être relancé et développé avec les garanties correspondantes.
Nous déclarons que nous ne participerons pas à la mascarade qu’est devenu ce processus judiciaire et nous revendiquons notre volonté de supprimer toutes les instances et tous les outils pour que la participation effective et un procès juste soient garantis.
Nous, victimes, aux côtés de nos représentants légaux, avons dévoilé un immense manège de la part tous les acteurs du système judiciaire pour éviter que le vérité sur l’assassinat de Berta Cáceres ne soit connu et éviter que les auteurs intellectuels de son crime, qui ne sont pas présents dans ce procès, ne soient menés devant la justice.
Nous avons dévoilé le manque d’accès à l’information, le manque d’investigation de la part du Ministère des Affaires Intérieures (Ministerio Público), la destruction et l’altération des preuves, le manque de volonté de poursuivre les auteurs intellectuels, le manque de protection des droits des victimes et même de accusés et pour cela, ils souhaitent nous exclure.
Comme représailles, ils prétendent éviter la participation au procès de la mère, des filles, des fils et frères de sang et de combat de Berta Cáceres et de la même façon la participation de Gustavo Castro.
Les preuves démontrent la participation dans le crime des employés de l’entreprise DESA; Sergio Rodríguez et Douglas Bustillo, ainsi que celle des militaires Mariano Díaz et Henrry Hernández avec un groupe de tueurs à gage, mais le procès à leur encontre chercher à cacher la vérité sur qui sont ceux qui ont payés et qui ont réellement donné ordre de l’assassinat.
Le tribunal présidé par Esther Carolina Flores, ainsi que les autorités de la Cour Suprême de Justice, se trompent s’ils pensent qu’ils peuvent nous faire taire ou nous arrêter dans notre quête de justice. Nous ne nous reposerons pas tant que les auteurs intellectuels de l’assassinat de Berta Cáceres et de la tentative d’assassinat de Gustavo Castro ne seront pas punis.
La communauté internationale ne doit pas donner donner son aval à cet abus à la justice. L’État d’Honduras devra répondre internationalement pour les fautes commises.
Le réseau de justice est très grand, ses activités illégales ne l’arrêterons pas.
Communiqué donné dans la ville de Tegucipalga le 24 octobre 2018.
Fuente: Consejo Cívico de Organizaciones Populares e Indígenas de Honduras (COPINH)