Nous, les peuples qui formons le M4 en résistance contre le modèle extractiviste et capitaliste pour la transformation sociale, déclarons
Dans le Centre Historique de la Ville de Guatemala, les 15,16 et 17 novembre nous nous sommes réunis pour discuter et analyser les processus réels de l’instrumentalisation de la consultation envers nos peuples et construire des stratégies collectives pour unifier des critères dans la défense des biens communs et naturels et condamner une fois de plus les ruses créées par les entreprises et le rôle que jouent les États.
Nous confirmons notre résistance contre le modèle capitaliste, corrompu et extractiviste, qui dans son désir d’accumulation du capital, commercialise la vie, nos territoires, nos rivières, et tous les éléments de notre Terre Mère, utilise la peur comme moyen de contrôle et de division sociale, à travers la militarisation de nos territoires.
La consultation réglementée est une blague quand elle est organisée par les gouvernements et les entreprises. Ces consultations nous les appelons « consultations manipulées » car elles ont été instrumentalisées pour légitimer et légaliser l’intervention dans nos territoires de l’État et d’organismes financiers internationaux et de défenses des droits humains qui déforment l’esprit de la bonne foi implicite dans les droits fondamentaux et collectifs des peuples, qui sont mentionnés dans la convention 169 de la OIT et de la déclaration des Nations Unies sur les Droits des Peuples Autochtones.
Les oligarchies, les entreprises transnationales, leurs gouvernements alliés et les organismes financiers internationaux ont justifié la violence, le dépouillement, la destruction de l’environnement et de toute forme de vie en semant la terreur, avec des assassinats, la criminalisation des défenseur-e-s de l’environnement et des droits humains qui sont soumis à des tortures psychologique à travers une stigmatisation; l’intervention des corporations et de leurs méga-projets, comme la monoculture, les mines, les centrales hydroélectriques ou géothermiques, les parcs éoliens, les gazoducs et les réserves de la biosphère dans nos territoires. Tout cela sert à justifier le discours de faux développement pour « nous sortir de la pauvreté ». Ce qui jusqu’à aujourd’hui n’a pas été le cas. Avec les interventions dans nos territoires ce qui se passe réellement c’est un dépouillement- violent, la destruction de nos territoires. Depuis cette rencontre nous réaffirmons notre spiritualité pour la défense de nos territoires, l’unité historique et culturelle de nos peuples.
L’histoire est faite pas les hommes et les femmes dans des conditions inégales que luttent pour la défense de leurs territoires et la culture des peuples. Nous lançons un appel pour reconnaître l’importance de l’intégration dans la lutte d’hommes et de femmes en conditions semblables.
Nous nous prononçons en faveur de la défense de l’enfance et de la jeunesse dans les processus de libération des peuples et nous condamnons toutes les formes de criminalisation de la lutte. Et dans ce sens, cet espace est ouvert aux jeunes en tant qu’organisation et formation.
Nous appelons tous les peuples et organisations à former un front commun contre cette attaque en reprenant nos propres processus de libre détermination, la construction du bon vivre de nos peuples.
Nous alertons les communautés à ne pas suivre le jeu des transnationales extractivistes.
La capitalisme de la mort est en train d’en finir avec l’environnement
Depuis le Pérou jusqu’au Canada, la consultation réglementée ne va pas !
Movimiento Mesoamericano Contra el Modelo Extractivo Minero -M4-