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Demande de protection et de reconnaissance publique pour le Mouvement Ríos Vivos

Lors du jugement civil concernant le droit à la protection envers les défenseur.e.s des droits humains, le juge 45 a accordé la mise en place de mesures spécifiques de reconnaissance et de protection pour chacun.e des demandeurs.euses de la protection.

Isabel Cristina Zuleta est l’une des demandeuses de cette protection. Elle l’a sollicité en son propre nom mais aussi au nom du Mouvement Ríos Vivos dont elle est la porte parole. Le Mouvement Ríos Vivos réunit des organisations d’Antioquia qui s’identifient comme étant affectées par le méga-projet Hidroituango et menacées des dizaines de micro-centrales, de lignes de transmission et de méga-projets miniers, en particulier ceux appartenant à Continental Gold.

Ce mouvement a réclamé la mise en place d’un plan de protection de leurs droits car dans le passé ces derniers ont été violés à plusieurs reprises par les entités chargées de les protéger et de les garantir.

Pour de nombreuses raisons antérieurs et du fait que leurs droits furent violés de manière répétitive, la juge a décrété la mise en place d’un acte public de reconnaissance au niveau national et territorial. Cet acte doit reconnaître “le travail mené par le Mouvement Ríos Vivos, ainsi que leur légitimité à défendre les fleuves de Colombie et le risque auquel sont confronté.e.s les leaders sociaux et sociales de ce mouvement » qui dénoncent et mettent en garde contre les impacts du méga projet hydroélectrique de Hidroituango depuis près d’une décennie.

La décision de tutelle implique une grande avancée car elle impose la mise en œuvre du Plan de Prévention et Protection du mouvement, construit en 2012 mais jamais mis en pratique jusqu’à présent. Aujourd’hui l’objectif est de mettre l’accent sur la nécessité de sa gestion aux niveaux municipal, départemental et national.
Il en vient d’assurer aux membres du Mouvement Ríos Vivos un logement sûr et sécurisé, de moyens de communication adéquats et une large visibilité de leurs activités afin de garantir leur protection.

Cette décision n’est pas réduite à la protection du Mouvement Ríos Vivos, elle s’étend à toutes les personnes en Colombie qui effectuent ce travail de défense de l’environnement.

Le juge 45 a également convié le gouvernement à mener une campagne nationale et territoriale, par le biais des médias publics et privés, en faveur des défenseur.e.s des droits humains dans le mois suivant la fin de l’urgence sanitaire COVID19.

Source: riosvivoscolombia.org

Photo: Movimiento Ríos Vivos