Suite aux déclarations du nouveau président du Conseil des ministres, Pedro Cateriano, annonçant que certains projets miniers paralysés seraient débloqués, tels que Tía María et Conga, la Confédération nationale agraire (CNA) a publié un communiqué qualifiant la nomination de Pedro Cateriano “d’erreur grave”.
Antolín Huáscar, président de la CNA, a indiqué que les changements ministériels apportés ont été reçus avec beaucoup d’inquiétude.
« Cet homme a sans aucun doute été imposé par les entreprises pour réactiver les activités extractives et les méga-projets dans les secteurs miniers, de l’énergie et des hydrocarbures, même si cela signifie porter atteinte à la santé et à l’intégrité des Péruvien.ne.s, en particulier aux familles qui vivent sur les territoires où ces activités extractives sont menées. Nous avertissons que sa gestion entraînera des problèmes environnementaux, la précarisation du travail et la violation des droits humains et collectifs des peuples autochtones de la côte, des Andes et de l’Amazonie », a-t-il déclaré.
Dans la même lignée, ils ont également signalé que le nouveau président du Conseil des ministres n’aurait ni la volonté ni l’attitude pour dialoguer, « il est convaincu que le développement est synonyme d’extractivisme et d’accumulation de capital par les grandes entreprises au détriment de notre Terre mère et des droits humains”.
Dans le communiqué, La Confédération nationale agraire rappelle que Cateriano était responsable de la dure répression des dirigeant.e.s de Tía María en 2015, alors qu’il occupait le poste de premier ministre du gouvernement Ollanta Humala. C’est pourquoi sa nomination suscite l’inquiétude, notamment chez les dirigeant.e.s autochtones et les défenseur.e.s de l’environnement, de la santé et de la vie.
Source et photo : derechosenemergencia.dhperu.org