Le Conseil des autorités Maya Ch’orti’, la Centrale des organisations paysannes autochtones Ch’orti’ – Nuevo Día et l’Association des avocat.e.s et notaires Maya du Guatemala ont présenté ce mercredi (7 août 2019) à la Cour Suprême de Justice un « recours d’amparo » contre le Ministère de l’Énergie et des Mines, pour avoir accordé une licence d’exploitation minière à la société Cantera los Manantiales sans consulter les communautés autochtones Ch’orti’ d’Olopa, Chiquimula.
Lors d’une conférence de presse, les autorités Maya Cn’orti’ ont déclaré que les communautés étaient les propriétaires légitimes et historiques des terres.
La municipalité d’Olopa, dans le département de Chiquimula, a été envahie par la société « Cantera Los Manantiales », qui extrait illégalement de l’antimoine, contaminant l’eau, détruisant les forêts, provoquant d’étranges maladies affectant particulièrement les enfants et supprimant la tranquillité, la paix et la joie des communautés. Les leaders et les autorités ont été criminalisé.e.s, persécuté.e.s et disqualifié.e.s pour leur opposition à la société « Cantera Los Manantiales ».
Dans les assemblées, les communautés ont plus de 5 mois de résistance pacifique et plus de 3 ans de plaintes devant les instances correspondantes. Dans le cadre de la Journée internationale des peuples autochtones, ils et elles présentent cette recours d’amparo en invoquant les législations nationales et les conventions et traités internationaux signés par l’État guatémaltèque. Les communautés Maya Ch’orti’ dénoncent que le Ministère de l’Énergie et des Mines a violé le droit de consultation libre préalable et éclairée, entre d’autres illégalités.
Définition d’amparo : Selon l’organisation Avocat.e.s sans Frontières, « l’amparo est une figure juridique reconnue en Amérique latine comme un recours protégeant les droits et libertés constitutionnelles. Au Guatemala, il fut intégré et reconnu dans la Constitution en 1879. Depuis, l’amparo est utilisé comme une action procédurale qui protège les personnes des violations potentielles de leurs droits ou encore qui rétablit la situation lorsque ces droits ont été violés. Il protège ainsi non seulement les droits et les garanties prévus dans la Constitution, mais aussi ceux octroyés par les lois et traités internationaux ratifiés par le Guatemala. »
Pour savoir plus sur le conflit (en espagnol) : CONTINUAN LOS ATAQUES E INTENTOS DE ALLANAMIENTO EN LA CENTRAL CAMPESINA CH’ORTÍ NUEVO DÍA
Source et Photo : Nuevo Día