Hamilton Gasca Ortega, un syndicaliste de 33 ans, a été assassiné avec deux de ces enfants le samedi 4 avril dans le département du Cauca, au sud-ouest de la Colombie.
Ils ont été tués par un groupe d’hommes armés qui se sont introduits de force dans la maison familiale. Son troisième enfant et sa femme, María José Arroyo, ont survécu à l’attaque.
Hamilton était membre de l’Association syndicale des travailleurs.euses paysan.ne.s du Piémont et affilié du syndicat agricole FENSUAGRO. Ce dernier a vu plus de trente de ses membres tué.e.s depuis la signature de l’accord de paix en novembre 2016. FENSUAGRO, par le biais du syndicat international Workers Uniting, a un partenariat officiel avec le syndicat britannique et irlandais Unite the Union.
D’après l’organisation de défense des droits humains Justicia y Paz, le syndicat de Hamilton avait reçu des menaces au début du mois de mars. Aujourd’hui, en réponse à ces trois assassinats, elle a appelé le gouvernement colombien et la communauté internationale à garantir la vie des syndicalistes du Cauca et celle de María José Arroyo, qui est membre du syndicat ASIMTRACAMPIC des paysan.e.s de la zone du Piémont.
Le département du Cauca, où les meurtres ont été commis, est selon les statistiques la région la plus violente de Colombie. Plus de 100 activistes sociaux.ales, leaders communautaires et syndicalistes y ont été tué.e.s depuis la signature de l’accord de paix en novembre 2016. Au niveau national, la violence contre les syndicalistes a augmenté de manière significative. Selon la Confédération internationale des syndicats, les assassinats de syndicalistes en Colombie ont plus que doublé, passant de 15 en 2017 à 34 en 2018 (l’année la plus récente pour laquelle des données sont disponibles), ce qui représente près des deux tiers des cas documentés dans le monde.
Source et Photo: justiceforcolombia.org