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Dans le cadre de la campagne “40 ans de luttes pour la défense des droits humains en Amérique latine et au Québec” et en préparation du panel public “Conflits armés en Amérique centrale : récits de résistance et de solidarité”, l’équipe du CDHAL souhaite rendre hommage à Monseigneur Romero, archevêque de San Salvador, assassiné le 24 mars 1980. À 36 ans de son assassinat, le crime demeure encore impuni. Cependant, sa figure reste vivante dans la mémoire du peuple salvadorien et latino-américain pour son dévouement à la lutte pour la justice sociale et à la dénonciation des violations aux droits humains. Accusé d’être communiste par l’extrême droite, Oscar Romero est reconnu comme la voix du mouvement populaire salvadorien qui se levait contre la répression exercée par le gouvernement et les forces de l’ordre ainsi que contre la misère causée par les profondes inégalités sociales et la concentration de la richesse. Malgré sa formation conservatrice à Rome, il devint le principal opposant au gouvernement de la junte militaire et il demanda à maintes reprises au gouvernement des États-Unis d’arrêter l’aide militaire au Salvador. Il profita des rassemblements pendant la messe du dimanche pour informer et dénoncer les atrocités commises quotidiennement contre les paysan.ne.s et les activistes sociaux dans son pays. Il créa un organisme de droits humains et il ouvra les portes de l’Église pour donner un refuge à toutes les personnes victimes de persécution. Ses funérailles furent interrompues par des tirs et des explosions causant la dispersion de la foule qui l’accompagnait à ses obsèques, ainsi que des dizaines de personnes blessées et tuées.
L’assassinat d’Oscar Arnulfo Romero, le Martyr de l’Amérique, fut le point de départ déclaré de la sanglante guerre civile au Salvador (1980-1992) entre le Front Farabundo Marti pour la libération nationale (FMLN) et l’armée salvadorienne appuyée par le gouvernement des États-Unis, causant plus de 75 000 morts et 8 000 personnes disparues.
En ce 36e anniversaire de votre mort, Monseigneur Romero, l’histoire montre que l’héritage de paix et de compassion que vous avez laissé derrière vous est une réelle source d’inspiration et de lutte pour les peuples opprimés du continent. Votre héritage est toujours vivant!