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14 février 2011
Communiqué de presse – Merci de diffuser solidairement dans vos réseaux
Journée internationale des travailleuses et travailleurs des fleurs
CAMPAGNE ANNUELLE DU COMITÉ POUR
LES DROITS HUMAINS EN AMÉRIQUE LATINE (CDHAL)
Aujourd’hui jour de St-Valentin au Québec, le CDHAL vous propose un geste concret de solidarité envers le respect des droits des travailleurs-euses de Untraflores le seul syndicat indépendant dans l’industrie des fleurs d’exportation en Colombie.
Depuis décembre dernier, les travailleuses de 2 serres dédiées à l’exportation ont déclenché une grève afin de dénoncer leurs conditions de travail et le non paiement de leur salaire depuis près de trois mois.
Sans la solidarité des autres travailleurs du monde leur grève pourra difficilement durer. Chaque don de 6 dollars en ligne représente le salaire d’une journée. Soutenons en ce 14 février, au lieu d’acheter fleurs et chocolats non équitables, une lutte concrète pour le respect des droits des travailleuses produisant les beautés florales abondant partout aujourd’hui. Si nous nous y mettons tous, elles pourraient remporter une trop rare victoire.
6$ = 1 journée de grève
http://cdhal.org/dons/don-journee-internationale-travailleuses-travailleurs-fleurs
Merci de prendre le temps!
Info: 514 387-5550 – fleurs@cdhal.org
Site de Untraflores: www.untraflores.org
Vous souhaitez agir? https://cdhal.org/blog/pistes-actions
Historique de la campagne
En 2002, l’organisme colombien Cactus inaugurait la Journée internationale des travailleuses et travailleurs des fleurs afin de donner une visibilité et de rendre hommage aux ouvrières (80% de femmes dans le secteur).
La Colombie est le 2e exportateur mondial de fleurs après les Pays-Bas.
Sa production s’envole vers 89 pays sur les 5 continents.
La production de fleurs est devenue un secteur important de l’économie pour de nombreux pays qui dépendent de l’agriculture (Colombie, Équateur, Kenya, Zimbabwe…)
Les milliards de dollars générés mondialement par l’exportation des fleurs n’ont pas entraîné un plus grand développement social ni bénéficié aux travailleurs-euses de serre, en plus d’endommager l’écosystème dans les secteurs de production.
Au contraire, ce type de développement a approfondi la dépendance de ces pays, les ressources étant majoritairement exportées à des prix dérisoires vers les pays consommateurs.
Les droits des travailleurs y sont bafoués et la santé des travailleuses est mise à rude épreuve pour la production en serre de millions de fleurs requérant des quantités astronomiques d’eau et de pesticides.
Pourquoi rendre hommage?
Cactus affirme que la majorité des travailleuses de l’industrie ont une faible estime d’elle-même. Elles travaillent dans une logique de survie du lundi au samedi, de 8 à 16 heures quotidiennement pour un maigre salaire de 6 à 7 dollars par jour.
La Journée internationale des travailleuses et travailleurs des fleurs ainsi que le travail acharné de Cactus et de Untraflores, le seul syndicat indépendant existant dans le secteur, permet de faire connaître aux travailleuses leurs droits et l’importance de les défendre malgré les représailles.« Il faut qu’elles comprennent que leur vie, vaut plus que des milliers de fleurs réunies » explique la responsable de la campagne chez Cactus.
Au niveau international, la campagne a servi à faire des liens entre les travailleuses de cette industrie. Dans les pays consommateurs, la campagne cherche à sensibiliser le public, les fleuristes et les grossistes aux conditions de travail inacceptables prévalant dans le secteur et aux impacts environnementaux.
70% des fleurs importées au Canada proviennent de la Colombie, du Mexique ou de l’Équateur
Depuis 2006, le Comité pour les droits humains en Amérique latine s’allie à cette campagne en posant de nombreuses actions.
Des lettres et pétitions sont remises aux autorités colombiennes et à l’Association des exportateurs de fleurs, des documents d’informations sont envoyés aux fleuristes québécois et écoles de fleuristerie et des articles sont mis en ligne sur notre site.
Le documentaire À fleur de peau, un bouquet de la Colombie continue d’être diffusé largement afin de sensibiliser la population et d’ouvrir des débats sur la question des droits du travail et de la justice sociale.
La vente du film permet d’amasser des fonds pour la campagne dont 80% sont redirigés directement vers Cactus et Untraflores en Colombie afin de soutenir leur travail.
Soutenez les travailleuses!
Appuyez vous aussi la campagne québécoise et nos partenaires en Colombie en faisant un don en ligne ou par la poste, ou en vous procurant le documentaire.
http://cdhal.org/dons/don-journee-internationale-travailleuses-travailleurs-fleurs