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Montréal
Agence QMI Julie
Le regroupement SOS-Colombie a fait une pierre deux coups aujourd’hui en dénonçant la présence du président Colombien, Alvaro Uribe, dans la Métropole et le projet d’accord commercial du Canada avec ce pays d’Amérique du Sud.
Une cinquantaine de manifestants ont profité de la présence du président colombien Alvaro Uribe au 5e Forum économique international des Amériques, pour s’opposer à la ratification de l’Accord de libre-échange Canada-Colombie.
SOS-Colombie, qui regroupe une dizaine d’organisations telles que Développement et Paix, la Ligue des droits et libertés, Alternatives et des centrales syndicales, estime que le Canada en ratifiant cet accord se fait «complice» des exactions commises dans ce pays.
Devant le tollé des partis d’opposition, le gouvernement de Stephen Harper a toutefois mis sur la glace ce printemps le projet de loi C-23 portant sur l’accord de libre-échange Canada – Colombie.
Reléguer l’entente commerciale aux oubliettes
SOS-Colombie ne lâche cependant pas prise et souhaite que cet accord de libre-échange soit relégué aux oubliettes tant que les droits des Colombiens ne seront pas respectés et protégés par la Colombie.
«Ratifier un accord commercial avec un régime meurtrier ce n’est pas la façon de faire valoir la primauté des droits et la démocratie dans les Amériques. C’est renier les valeurs et les principes auxquels nous sommes tous si fièrement attachés», rappellent les représentants de SOS-Colombie.
Selon SOS-Colombie, 49 syndicalistes ont été assassinés en 2008 en Colombie.