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Affaire de meurtre liée à une minière canadienne au Mexique
Associated Press 3 décembre 2009 Actualités internationales
Mexico — Des employés d’une mine mexicaine qui appartient à la société canadienne Blackfire Exploration ont été interrogés par les autorités relativement au meurtre d’un homme qui militait contre l’extraction de baryte dans la région.
Un motocycliste a atteint Mariano Abarca Robledo de plusieurs projectiles vendredi dans la ville de Chicomuselo, près de la frontière du Guatemala, dans le sud du Mexique.
S’exprimant sous le couvert de l’anonymat, un porte-parole de Blackfire a indiqué que l’entreprise n’a rien à voir avec le crime. La compagnie a toutefois demandé à l’ambassade du Canada au Mexique d’intervenir après avoir appris que certains des employés de sa mine du Chiapas avaient été attaqués et battus en réaction au meurtre.
Une porte-parole de l’ambassade canadienne a ensuite affirmé que le Canada déplorait ce geste de violence, mais que l’enquête relevait des policiers mexicains.
Des collègues de M. Robledo ont expliqué mercredi qu’il craignait pour sa sécurité et qu’il aurait rapporté aux policiers avoir été menacé par des représentants de Blackfire.
Marie-Dominik Langlois, du Comité pour les droits de la personne en Amérique latine, un organisme montréalais qui surveille les pratiques ouvrières des entreprises minières canadiennes, estime que le meurtre illustre «la situation terrible» avec laquelle sont aux prises ceux qui militent pour les droits de la personne au Mexique.
L’État du Chiapas, dans le sud du Mexique, est ouvert à l’exploitation minière depuis une dizaine d’années. La majorité des concessions appartiennent à des entreprises canadiennes. Les résidants de la région s’inquiètent toutefois des répercussions environnementales de leurs activités.