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Nous, organisations et personnes, condamnons les actions entreprises par Chevron et sommes solidaires des communautés équatoriennes qui, depuis des dizaines d’années maintenant, demandent que justice soit rendue. En effet, Chevron contamine en toute impunité la forêt tropicale. Pour se soustraire à la justice, Chevron a à plusieurs reprises fait taire les critiques et continue délibérément d’ignorer la condamnation à une amende de 9,5 milliards de dollars pour ses ravages environnementaux sur l’Amazonie équatorienne.
Alors que Chevron règle ses litiges internationaux (sociétés écrans), des milliers de personnes sont empoisonnées et souffrent quotidiennement du refus de Chevron de payer 9,5 milliards de dollars d’amende pour dépolluer l’Équateur de ces déchets toxiques. Ce refus de Chevron de se plier à la justice a poussé ses victimes à venir au Canada pour tenter dans un ultime recours de saisir les actifs de Chevron pour l’obliger à respecter la loi.
Après avoir reconnu la compétence juridique équatorienne, Chevron a vendu le reste de ses actifs pour échapper à cette même justice. Aujourd’hui cette société prétend que ses actifs détenus au Canada sont intouchables du fait que les détenteurs de ces derniers sont des filiales indépendantes. Chevron se joue de la justice avec des tours de passe-passe juridiques qui empêchent les Équatorien.ne.s d’avoir gain de cause pour les crimes environnementaux commis par Chevron en Équateur.
En 2015, la Cour suprême canadienne a rendu un verdict en faveur des communautés équatoriennes, leur permettant de poursuivre et de saisir les actifs canadiens de Chevron afin de régler une dette qui se chiffre maintenant à 10 milliards de dollars. Nous nous réjouissons de cette décision qui montre que la justice canadienne fonctionne et peut être impartiale.
À l’international, Chevron a réussi à noyer ses rivaux en déployant un arsenal juridique sans précédent (60 cabinets d’avocats et plus de 2000 juristes). Cela leur a permis entre autre de convaincre un tribunal américain de faire accuser ses rivaux de criminels tout en dissimulant toutes les preuves de son implication dans ces ravages environnementaux. Chevron a versé des centaines de milliers de dollars à des témoins dans cette affaire. Un ancien juge à même avouer avoir reçu plus de 2 millions de dollars de la part de Chevron pour faux témoignage.
En temps que citoyen.ne.s profondément attaché.e.s à la justice sociale, aux droits inaliénables des autochtones et de l’environnement, nous lançons cet appel au gouvernement canadien.
Ne permettez pas à Chevron d’être au-dessus de la loi en lui permettant de vendre quelqu’actifs canadiens que se soit, avant qu’un verdict ne soit rendu. Ce serait un précédent sans pareil, pour toute autre multinationale qui ne respecterait pas les droits humains et de l’environnement.
À toutes les Canadiennes et tous les Canadiens, nous vous recommandons de rester vigilants et vigilantes sur le sort de ces communautés dont la majeure partie est autochtone. Les Canadien.ne.s ont beaucoup de points communs avec les Équatorien.ne.s, dont la vie, la culture et l’environnement sont souvent mis à mal par l’extraction irresponsable des ressources naturelles.
Amazon Watch
Friends of the Earth Canada
Greenpeace Canada
Idle No More Canada
Mining Injustice Solidarity Network
MiningWatch Canada
RightsAction (Canada)
Sierra Club British Columbia (BC)
Sierra Club Canada
United Steelworkers (Canada)
Cercle des Premières Nations de l’UQAM
Asociación Q’anil
Unifor
Comité pour les droits humains en Amérique latine (CDHAL)