Texto solamente disponible en francés
Fanny Lévesque, collaboration spéciale
Le Soleil
(Mingan) Ekuanitshit (Mingan) donne à son tour son feu vert au mégaprojet hydroélectrique de la Romaine. Dans une proportion de 78 %, la communauté a entériné vendredi soir l’entente survenue entre Hydro-Québec et le conseil des Innus d’Ekuanitshit. Mingan était la dernière des quatre bandes concernées par le projet à se prononcer.
Plus de 250 membres ont exercé leur droit de vote. Le taux de participation frôle 80 %, un chiffre qui réjouit le chef Jean-Charles Piétacho. «C’est une décision communautaire», a-t-il dit. Pour le moment, le contenu de l’entente demeure confidentiel. D’ici la fin de la semaine, Hydro-Québec et le conseil des Innus devraient officialiser l’accord et en dévoiler les conditions.
Le conseil d’Ekuanitshit a demandé la tenue d’un référendum après que les membres de la communauté eurent été informés de la proposition de la société d’État lors de séances d’information publiques. Le contenu de l’entente finale sur les répercussions et avantages du futur complexe hydroélectrique de la rivière Romaine a été présenté sous forme de vidéo, la semaine précédant le jour du scrutin.
«Le chef a souligné le bon déroulement des procédures. Tout le processus a été fait dans le respect des convictions de chacun», précise Yves Bernier, directeur de la Corporation Nishipiminan, mandatée pour assurer le suivi entre le conseil et le promoteur au cours de pourparlers.
Les quatre communautés innues touchées par la réalisation du projet hydroélectrique de 6,5 milliards $ ont toutes donné leur accord à Hydro-Québec. Les Innus de Nutashkuan ont été les premiers à convenir d’une entente prévoyant le versement de 43 millions $ jusqu’en 2070. En octobre 2008, les bandes de Pakua Shipi (Saint-Augustin) et de Unamen Shipu (La Romaine) signaient à leur tour une entente de 14,5 millions $.
Située en Minganie, la communauté d’Ekuanitshit compte 560 habitants. Elle est la plus près du futur complexe hydroélectrique de 1550 mégawatts.
Avec la collaboration de Steeve Paradis